Une raclée historique, une série de 2101 jours anéantie et Lukaku blessé: ce qu’il faut retenir de Belgique - Pays Bas
Vous avez loupé le derby des plats pays ? Aucun souci. On vous fait un résumé des choses à retenir de cette première rencontre de Ligue des nations, qui a tourné à la correction.
Publié le 03-06-2022 à 23h21 - Mis à jour le 04-06-2022 à 14h17
:focal(1275x880:1285x870)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/2OOWSERCNVDIJPHPBTMJUN3TCM.jpg)
Le match : une déferlante oranje qui a asphyxié les Diables
L’entame de match des Diables rouges avait été plutôt positive, avec notamment une belle occasion pour Castagne, à la 13e minute. Mais la frappe du pied gauche du joueur de Leicester a trouvé le poteau de Cillessen. Par la suite, les Néerlandais ont pris l’ascendant, profitant des erreurs défensives belges pour se créer plusieurs occasions (à l’image de Berghuis suite à la perte de balle de De Bruyne, à la 16e minute). Mignolet a retardé l’échéance jusqu’à cette superbe frappe lointaine de Bergwijn, qui a eu tout le loisir de se retourner entre les lignes belges pour armer (40e, 0-1). Juste avant la pause (44e), un penalty a été sifflé en faveur des hommes de Louis Van Gaal mais après vérification du VAR, le ballon avait touché le visage et non la main de Castagne.
En deuxième période, la domination batave s'est accentuée et concrétisée par trois réalisations. Depay a d'abord profité d'une mauvaise relance de Boyata pour doubler la marque en contre-attaque (51e, 0-2). Dumfries a inscrit le troisième but oranje sur un assist de Blind (61e, 0-3), avant que Depay, intenable, n'alourdisse encore un peu plus le score au milieu d'une arrière-garde belge sans réaction (65e, 0-4). Dans le dernier quart d'heure, Castagne (77e) a cru réduire le score mais le VAR a annulé le but pour un hors-jeu. C'est finalement Batshuayi qui a sauvé l'honneur dans les arrêts de jeu (90e+3).
L'inquiétude : de l'espace entre les lignes et une défense en souffrance
On ne va pas se mentir : ce match n'est pas du tout rassurant à moins de six mois du Mondial au Qatar. Les Diables ont clairement affiché leur limites défensives, laissant constamment trop d'espace entre les lignes, ce qui a permis à Bergwijn de se retourner facilement et d'ouvrir le score de loin. Dans le trio défensif, Boyata s'est montré le plus en difficulté, avec plusieurs relances manquées dont une qui a été fatale sur le 0-2. Par la suite, on a tout simplement l'impression que l'équipe avait débranché, face à une formation néerlandaise qui ne semblait même pas forcer. Inquiétant. Très inquiétant.
La statistique qui fait mal : la plus grosse défaite à domicile depuis 1996
C'est une statistique qui ne fait pas plaisir à lire. Pour trouver trace d'une telle défaite des Diables à domicile, il faut remonter à 1996. Et c'était déjà face aux Pays-Bas que la Belgique avait mordu la poussière (0-3). Quant à la dernière défaite par trois buts d'écart subie par notre équipe nationale, c'était en Suisse, le 18 novembre 2018 (5-2).
Le série qui prend fin : 2101 jours plus tard, la Belgique de Martinez perd à la maison
C'est un petit évènement qui a eu lieu au stade Roi Baudouin ce vendredi : une défaite de la Belgique. Cela n'était plus arrivé depuis le… 1er septembre 2016, face à l'Espagne, lors du tout premier match de l'ère Martinez. Depuis lors, les Diables s'étaient montrés intraitables à Bruxelles. Mais les Pays-Bas sont parvenus à mettre fin à 2101 jours sans défaite de la Belgique dans son stade. Pour trouver trace d'une défaite belge en match officiel, il faut carrément remonter à… 2010. Notre équipe nationale s'était inclinée 0-1 contre l'Allemagne, le 3 septembre.
La blessure : Lukaku sort après 25 minutes de jeu
Le duel semblait anodin. Les Néerlandais ont même cru qu'il en rajoutait. Mais la douleur de Romelu Lukaku était bien réelle quand le corps de Nathan Aké lui est retombé sur la cheville droite, à la 20e minute de jeu. L'attaquant des Diables a eu du mal à se relever, il a repris part au jeu avant d'arrêter brusquement sa course quelques minutes plus tard et de demander son changement, tête baissée. Applaudi par le stade, il a serré la main de Martinez avant de céder sa place, non pas à Michy Batshuayi comme attendu, mais à Leandro Trossard, laissant ainsi le poste de (faux) numéro neuf à Kevin De Bruyne.
Le petit nouveau : Onana s'en souviendra…
Entré en jeu à la place de Vanaken à la mi-temps, Amadou Onana s'est directement fait peur en rendant un ballon à l'adversaire… dans le petit rectangle. Cela n'a finalement pas porté à conséquences. Quelques instants plus tard, la passe trop courte de Boyata vers le Lillois a permis aux Oranje de doubler la mise. Pour le reste, Onana a montré des qualités intéressantes de projection vers l'avant, avec l'un ou l'autre déboulé, mais défensivement, il était un peu effacé. A revoir dans d'autres circonstances.