Les Diables relativisent la défaite contre les Pays-Bas: “Mieux que ça arrive ici qu’au Qatar”
La défense des Diables a pris l’eau et c’est inquiétant à six mois du Mondial.
Publié le 04-06-2022 à 14h17
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Cela fait plusieurs mois que la défense vieillissante de la Belgique alimente le doute. Et ce n’est pas la rencontre largement perdue de ce vendredi soir qui va changer la donne. Au contraire. Les quatre buts encaissés par les Diables rouges ont prouvé, une nouvelle fois, que l’arrière-garde était le point faible de notre équipe nationale.
Les prestations de Toby Alderweireld et Jan Vertonghen n'ont pas atteint les standards qu'on leur connaissait il y a quelques années. Et Dedryck Boyata est complètement passé à côté de son match, avec notamment plusieurs relances catastrophiques ("il va devoir apprendre de cela pour s'améliorer", disait Martinez à son propos).
Mais dans l'absolu, le souci est autant collectif qu'individuel. "On n'a pas été assez costauds, on n'a pas défendu en bloc et on a donné de cadeaux", analysait Axel Witsel. "C'était trop facile de jouer entre nos lignes", ajoutait Trossard, conscient que le premier but (et d'autres occasions sérieuses) provient du manque de compacité du bloc belge. "On ne parvenait pas à neutraliser leurs attaquants", indiquait pour sa part Jan Vertonghen, conscient que le problème va devoir être réglé rapidement si la Belgique ne veut pas ravaler rapidement ses ambitions au Mondial hivernal.
Mais comme souvent dans ces cas-là, Roberto Martinez - qui a connu la plus grosse défaite de son mandat à domicile - a tenté de désamorcer, à froid.
"On a eu beaucoup de faiblesses, dans cette rencontre", ne cachait pas le sélectionneur une fois le match terminé. "Mais il ne faut pas oublier que beaucoup de joueurs manquaient de rythme. Ce rassemblement sert aussi à leur faire gagner en condition physique. On n'a pas su conserver le tempo et l'intensité. On a trop concédé. Mais on a eu beaucoup d'informations. Ce match nous rappelle, finalement, le niveau que nous devons atteindre lors de la Coupe du monde. Ce genre de rencontre compliquée va nous aider à progresser. On n'aime pas perdre mais on va apprendre. C'est un processus qui est en marche. Et le prochain test aura déjà lieu mercredi, face à la Pologne."
Avant ce match, beaucoup de langues devraient se délier et des heures de vidéos seront probablement avalées afin d'éviter que les erreurs du soir se reproduisent. Mais le temps presse. "Nous n'avons pas six mois devant nous mais… 17 jours de préparation avant le Qatar", indiquait Martinez. "On va rencontrer beaucoup d'équipes comme les Pays-Bas durant le Mondial et il est clair qu'on a beaucoup de boulot."
La Ligue des nations sera donc un laboratoire défensif. "C'est un signal d'alarme qui nous remet les pieds sur terre", précisait Vertonghen. "Mais il vaut mieux prendre une claque ici qu'au Qatar", terminait Axel Witsel.
Au travail, Messieurs.