Henkinet ou Bodart ? Il n’en restera qu’un
Le gardien qui commencera ce samedi contre Mönchengladbach devrait entamer la saison.
Publié le 16-07-2022 à 13h11
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À une semaine de la reprise, presque tous les clubs de Pro League savent qui sera leur gardien titulaire pour le début de la compétition. Au Standard, où Ronny Deila a redistribué les cartes à son arrivée, c’est encore l’incertitude entre Arnaud Bodart et Laurent Henkinet.
La rencontre de ce samedi (14 h) face à Mönchengladbach devrait livrer des éléments de réponse. Pour cette ultime répétition avant la réception de La Gantoise vendredi prochain à Sclessin, Deila pourrait être tenté de stopper l’alternance et de donner 90 minutes au gardien qui commencera la saison.
Jusqu’à présent, ni le T1 norvégien ni Jean-François Gillet n’ont donné des indices aux deux Liégeois qui se sont partagé le temps de jeu durant la préparation. Sur les cinq matchs, Laurent Henkinet compte 235 minutes de temps de jeu, contre 195 pour Arnaud Bodart, mais ce dernier avait raté le premier match à Manage sur blessure (le jeune Godfroid avait disputé 20 minutes). Au niveau des titularisations, c’est Bodart qui est devant avec trois matchs commencés, contre deux pour Henkinet. Est-ce là un indice suffisant pour dire que l’ancien capitaine des Rouches aura la préséance ? Rien ne permet encore de l’affirmer.
"Mon statut ? Je ne sais pas. On ne m'a encore rien dit. Le coach observe beaucoup", avait déclaré Bodart durant le stage. "Le fait que la hiérarchie ne soit pas encore établie ne me perturbe pas. Je suis concentré sur le moment présent et sur moi-même. Si je pars avec le statut de numéro deux, j'essayerai de comprendre pourquoi. Si c'est le cas, ce sera à moi de travailler davantage."
Deux situations différentes
En août 2021, Bodart, entièrement formé au club, prolongeait son contrat jusqu'en 2025. Deux mois plus tard, Mbaye Leye allait en faire son capitaine. En quelques semaines, le statut du portier avait changé. Un capitanat qui a pesé lourd sur les épaules du Liégeois de 24 ans. "On a le brassard et, au final, quand on veut aider et dire des choses, cela peut vite se retourner contre vous. Être capitaine, ce n'est pas dans mon tempérament, actuellement. Je ne suis pas du genre à parler tout le temps devant le groupe. J'ai voulu faire certaines choses pour le bien du club, me mettre en avant, alors que ce n'est pas dans ma personnalité."
Mis à l’écart par Luka Elsner après deux erreurs consécutives, Bodart a regretté la forme et non le fond.
Mais cet épisode a eu pour incidence qu’il réfléchisse à son avenir. Encore sous contrat pour trois ans, le portier a vu sa valeur marchande diminuer (il valait encore 6 M€ en début de saison dernière pour la moitié aujourd’hui) mais plusieurs formations l’ont tenu à l’œil, si bien qu’aujourd’hui encore, certains clubs seraient enclins à bouger pour lui. De son côté, le joueur est dans une position d’attente, bosse dur, tout comme Henkinet, et ne se focalise pas sur son avenir, même s’il aura certainement une entrevue avec Fergal Harkin lorsque ce dernier arrivera pour évoquer le projet et, peut-être, son avenir.
Laurent Henkinet, lui, n’est pas dans la même position. Arrivé en tant que numéro 2, un statut qui lui convenait, le dernier rempart de 29 ans ne disposait pas du plus gros contrat du vestiaire, loin de là. Mais ces derniers mois, son statut a changé. Et depuis plusieurs semaines, les discussions se poursuivent pour une prolongation et une revalorisation de son contrat car il se sent parfaitement bien à Sclessin.
Sportivement, ayant été propulsé numéro 1 la saison dernière par Elsner sans jamais véritablement décevoir, le gardien aspire à conserver ce statut avec Deila.
Qui ne devrait pas rencontrer de problème de comportement avec ses deux gardiens. Les deux hommes s’entendent bien, sont loyaux et ne sont pas du genre à ruer dans les brancards. Toujours est-il que d’ici une semaine, l’un d’eux sera fatalement plus déçu que l’autre.
Quatre jeunes talents derrière
Derrière le duo Bodart-Henkinet, le Standard peut compter sur un réservoir de quatre gardiens aussi jeunes que talentueux avec Elias Mago (18 ans), Matthieu Epolo (17 ans), Matteo Godfroid (18 ans) et Tom Poitoux (17 ans). Ce quatuor est préparé, depuis plusieurs mois, à prendre la relève dans le futur.
"L’objectif est d’intégrer ces jeunes, petit à petit, dans le monde professionnel, pour qu’on puisse faire appel à nos propres gardiens, sans devoir aller en chercher ailleurs, dans le futur",
nous assurait leur entraîneur spécifique, Jean-François Gillet, en début de préparation.