Quand Anderlecht en a besoin, le vétéran montre le chemin
Anderlecht a fait le nécessaire grâce à Lior Refaelov, qui a montré l’exemple comme lors du premier match européen de la saison dernière.
- Publié le 05-08-2022 à 09h19
- Mis à jour le 05-08-2022 à 09h20
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Anderlecht a déjà un pied dans le dernier tour préliminaire de la Conference League, où il affrontera plus que probablement les Suisses du Young Boys Bern, vainqueurs de Kuopio (0-2) ce jeudi soir. Le Sporting a assez facilement battu les Estoniens de Paide, qui avaient attiré la grande foule au stade national de Tallinn.
On se demande néanmoins comment le match aurait tourné si, d’aventure, Paide avait converti une de ses deux occasions du début de match, quand les Anderlechois ne semblaient pas encore dans leur rencontre. Cette fois, c’est Hoedt qui a commis une bourde. Et heureusement, Van Crombrugge était éveillé sur la reprise de Luts.
N’était-ce d’ailleurs pas Hoedt en personne qui avait envoyé un message fort à ses équipiers à la conférence de presse d’avant-match, martelant qu’ils devaient être capables de gérer la pression s’ils voulaient être de vrais professionnels ? Le Néerlandais, comptant parmi les leaders de l’équipe, aurait peut-être mieux fait de se taire ou, tout au moins, d’appliquer ses propres principes.
L’autre ancien - on peut déjà l’appeler "vétéran", du haut de ses 36 ans - a, quant à lui, montré le bon exemple. Refaelov a été brillant. Il a soulagé Anderlecht avec un but, puis un assist splendide pour Silva sur le deuxième but. Et il aurait mérité d’avoir été décisif une troisième fois, en offrant le 0-3 à Esposito en fin de match, mais le jeune attaquant italien s’est loupé.
Refaelov n’a pas toujours fait l’unanimité parmi les supporters anderlechtois. Certes, il a connu quelques passages à vide la saison dernière, mais ses stats étaient néanmoins impressionnantes, avec 19 buts et 6 assists. Et il n’existe pas joueur plus professionnel que lui. Tout au long du match, il a guidé les jeunes loups du Sporting, qu’il s’agisse d’Aït El Hadj ou d’Esposito. Et il était le premier à parler avec Raman au coup de sifflet final de l’arbitre, sans doute pour calmer l’attaquant toujours peu satisfait de son sort.
On a eu un déjà-vu, à l’issue de la rencontre. La saison passée, Refaelov avait aussi été le grand monsieur du premier match européen, à Laçi en Albanie, avec un but et deux assists. S’il poursuit sur sa lancée, on verra beaucoup de buts cette saison.
Mais tout n’est pas encore parfait à Anderlecht. Arnstad risque d’être trop léger comme récupérateur face à un adversaire d’un autre niveau. Aït El Hadj n’a pas saisi sa chance, Kana n’a pas réussi une bonne montée au jeu et s’est pris une jaune. Et malgré son but, Fabio Silva n’a pas encore montré autant qu’un Zirkzee lors de ses débuts. La seconde mi-temps fut monotone, Anderlecht oubliant de mettre son adversaire K.-O.
Et puis, il y a le cas Amuzu. Une fois de plus, il a été omniprésent sur son flanc gauche, multipliant les efforts offensifs. Chapeau néanmoins d’avoir accepté de jouer malgré son transfert imminent à Nice - cela montre qu’il a du sang mauve - mais on se demande déjà qui va bien pouvoir le remplacer.
Entre-temps, le premier incendie a été éteint par Refaelov. La pression sur les épaules de Felice Mazzù était déjà immense en ce début de saison. Qu’il ne se fasse toutefois pas trop d’illusions. Il aura encore du pain sur la planche, aussi bien en août que pour le reste de la saison.