Samatta punit l’Union, qui reste sur sa "fin"
Une entame moyenne et une fin de match loupée coûtent une défaite à l’Union.
Publié le 12-09-2022 à 07h36
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Il y a des défaites qui font mal parce qu’elles sont lourdes. D’autres, parce qu’elles tombent sur un coup de dés et ne sont pas vraiment méritées. C’est un peu ce qui est arrivé à l’Union, ce dimanche. Il n’est pas certain que la rencontre entre le vice-champion et Genk, très disputée, méritait un vainqueur, mais s’il avait fallu en désigner un aux points, cela aurait probablement été l’Union.
Quand Lapoussin a envoyé sous la barre de Vandevoordt un missile qui a remis les Jaune et Bleu à hauteur de Genk (1-1, 74e), on voyait plutôt l’équipe de Geraerts émerger. Cette égalisation était méritée et Genk ne parvenait plus à inquiéter Moris depuis un moment. Mais il n’y avait plus de carburant dans les moteurs bruxellois dans les dix dernières minutes et un dernier corner permettait aux Limbourgeois de chiper les trois points sur un coup de tête de Samata (92e).
Les Bruxellois ont un peu manqué de lucidité dans ce sprint final, offrant de plus en plus d'espaces aux avants adverses. La fatigue de la rencontre de jeudi, à Berlin, a joué son rôle, évidemment. Un peu comme en début de match, lorsque les jambes étaient lourdes et que Genk appuyait là où ça faisait mal, avec Paintsil et Trésor, deux joueurs dont la rapidité et l'explosivité posaient problème à l'Union. C'est d'ailleurs Paintsil qui avait ouvert le score sur un ballon perdu et exploité à toute vitesse par les Genkois (15e). "Genk a eu de bonnes séquences durant cette première période, mais le but n'aurait pas dû tomber de cette façon, sur une perte de balle de notre côté", regrette Karel Geraerts. Comme dans un rendez-vous européen, certaines erreurs sont plus rapidement sanctionnées quand l'adversaire est de haut niveau et ce Genk est un gros morceau. "Nous avons poussé davantage en seconde période, Genk a reculé et il y a eu un momentum après le 1-1, mais nous n'avons pas réussi à faire 2-1. Quoi qu'il en soit, félicitations à mon équipe, qui ne méritait pas de perdre."
Mais elle n’avait pas le jus pour gagner. Il faut dire que Karel Geraerts avait choisi de reconduire le même onze que celui qui avait démarré à Berlin. Une décision logique au regard de la performance… mais plus risquée lorsqu’on se dit que son équipe disputait là son quatrième match en douze jours. Le corps de Nieuwkoop n’a d’ailleurs pas tenu puisqu’il est sorti blessé après vingt minutes à peine.
Adingra, monté à sa place, a amené fraîcheur et percussion, ce qui manquait en début de rencontre. Mais ni lui, ni Boniface, ni Vanzeir n’ont marqué le 2-1. Le réalisme froid de Samata aurait fait du bien. C’est aussi là qu’il faudra progresser, lors des lendemains européens.