Felice Mazzù en veut plus de la part des jeunes mauves: "Ils ont peur de mal faire"
Felice Mazzù ne se comporte pas comme un entraîneur qui est sous pression.
Publié le 15-09-2022 à 14h48 - Mis à jour le 15-09-2022 à 14h50
Vu le décès de Michel Verschueren, on oublierait presque qu’Anderlecht est un club en crise, après son 1 sur 12 en championnat. Le match à Bucarest est donc ultra-important. Mais aussi bien au sein de la direction qu’à la conférence de presse de Felice Mazzù, on n’a pas ressenti de nervosité malsaine.
Quand un journaliste roumain lui a demandé pourquoi Anderlecht n'a plus joué la Ligue des champions depuis 2017, il a répondu : "Je ne sais pas, je n'étais pas encore né. (Rires) Plus sérieusement : je n'étais pas encore là. Mais la reconstruction du club et le projet avec les jeunes prennent du temps."
Ces jeunes, il leur a envoyé un message sans équivoque. "Les joueurs doivent sortir du centre de formation en comprenant que le football est un sport d'adultes. Ils ont besoin d'autres choses que cette grande qualité technique qu'ils ont tous. Il faut aussi de l'agressivité, de l'envie d'aller au charbon et l'esprit du sacrifice. On manque de muscle dans tous les secteurs du terrain, mais plutôt au niveau mental que physique."
De légers changements tactiques ?
Or, tout comme après la défaite à Westerlo, Mazzù refuse de penser que la mauvaise volonté est à la base de la série noire. "Le groupe est conscient du fait qu'on ne joue pas comme il faut en ce moment. Inconsciemment, il ne parvient pas à faire ce qu'il a envie de faire. Mais ce n'est pas un manque d'envie. Certes, il y a un manque d'agressivité. Mais la non-réussite est due à l'angoisse et la peur de mal faire."
Selon certains suiveurs, Mazzù devrait changer de système. Ses joueurs n'auraient pas le profil pour un 3-5-2, qui convenait bien au groupe qu'il avait à l'Union. Mazzù : "Au sein du club, cette remarque ne m'a pas été faite. J'ai mes propres idées mais je suis à l'écoute de ce qui se dit. Il y a peut-être certaines adaptations à faire. Mais si on n'évolue pas au niveau agressivité et mental, les doutes vont persister, quel que soit le système."
Lundi, le discours du président Vandenhaute devant le groupe a fait forte impression sur les joueurs et sur Mazzù. "Le président a voulu faire passer un message de manière très positive pour nous encourager et nous soutenir. Cela a fait beaucoup de bien à tout le vestiaire."
Pas sur la sellette
Malgré sa 13e place au championnat, l e FCSB n'est pas un adversaire facile, estime Mazzù. "Ils ont mené au score à West Ham jusqu'à la 70e. Puis, un penalty assez léger a relancé les Anglais. On sera trois - Anderlecht, FCSB et Silkeborg - à jouer pour la 2e place dans la poule."
Quand un autre journaliste roumain lui a demandé s'il se sentait menacé, il a répondu : "Maintenant, je suis ici devant vous à cette conférence de presse. Demain, je serai au bord de la touche. Et après-demain, je ne sais pas."
De bonne source, nous savons que Mazzù n’est pas sur la sellette. Mais il ne faut évidemment pas qu’il se prenne un 5-0 en Roumanie. Son attitude ne traduisait d’ailleurs pas de crainte. Avant l’entraînement, il a rigolé avec son staff et avec les photographes belges. Quoi qu’il arrive dans les mois à venir, Anderlecht n’aura jamais eu d’entraîneur aussi sympa que lui. Hélas !, cela ne compte pas dans le football.