Diables rouges: Debast, une précocité inédite sous Martinez
Le jeune défenseur d’Anderlecht est le plus précoce des Diables convoqués par Roberto Martinez, en termes de matchs joués en club.
Publié le 20-09-2022 à 19h57 - Mis à jour le 21-09-2022 à 22h27
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Roberto Martinez a dit, un jour d’Euro Espoirs, en 2019, qu’un joueur devait avoir disputé 50 matchs au haut niveau pour être convoqué chez les Diables. Il n’avait fait qu’une exception, pour Yari Verschaeren, 28 matchs au compteur au moment d’être appelé en sélection, en juin 2019. L’Anderlechtois avait tout de même enchaîné avec l’Euro Espoirs, une manière de lui faire comprendre que le chemin était encore long, tout de même.
Ces dernières années, toutefois, Martinez a revu les temps de passage, et ils sont quelques-uns à avoir été appelé en ayant joué moins de 50 rencontres en club. Hannes Delcroix, Jeremy Doku, Charles De Ketelaere et Arthur Theate avaient disputé entre 31 et 43 matchs avant de découvrir la sélection (voir infographie).
Mais le record de précocité, pour cette génération qui n’a pas le temps d’attendre est désormais détenu par Zeno Debast. Le défenseur anderlechtois n’a joué que 21 matchs avec le Sporting, et il fait déjà le grand saut. Aurait-il pu être convoqué plus tôt ? Roberto Martinez avait expliqué lors de l’annonce de la sélection qu’il le suivait déjà la saison passée, mais une blessure a freiné son évolution et il a manqué les rendez-vous internationaux de juin.
Sans passer par la case Espoirs, le voilà donc chez les Diables. La trajectoire rappelle celle d’un autre défenseur d’Anderlecht. Vincent Kompany avait joué un match du tournoi olympique, en 2008, mais il était déjà un Diable, depuis quatre ans. Au bout de son 31e match avec Anderlecht, Aimé Anthuenis était tombé sous le charme de Vince The Prince.
Zeno n'a pas encore de surnom, mais il marche dans les pas de son ancien entraîneur, qu'il admirait quand il était joueur, et qui l'a beaucoup conseillé, au même titre que Craig Bellamy, l'ancien entraîneur des Espoirs. "Il m'a appris à être plus agressif dans mon jeu."
Les deux entraîneurs ont quitté Anderlecht, mais Debast a, avec Jan Vertonghen, un autre maître pour le prendre sous son aile, en club et désormais en sélection. "C'est plus facile pour s'intégrer", glisse sobrement le gamin de 18 ans, sur qui semble glisser toute la pression qui pourrait entourer un premier rendez-vous international. "Le coach m'a dit que j'étais là pour apprendre et pour m'amuser."
Une dizaine de personnes, entre famille et amis, sera dans le Stade Roi Baudouin, jeudi. Il n'est pas certain qu'il jouera, mais comme il l'a répété deux ou trois fois : "Tout ce que je peux avoir en plus, c'est du bonus."
Il a soigneusement évité de dire qu’il faisait de la Coupe du monde un objectif, et son discours, tout en retenue, a laissé apparaître une certaine maturité.
Durant sa formation, Debast a été un médian offensif, avant d'être repositionné en défense centrale. "Mon modèle était Cristiano Ronaldo, pour ce qu'il faisait sur le terrain, et pour son sérieux, en dehors."
Le Portugais était aussi précoce. Au bout de 32 matchs avec le Sporting Portugal et Manchester United, il était sélectionné pour la première fois en équipe nationale.
Il ne bat pas le record d’Alderweireld
Zeno Debast n’a joué que 21 matchs avec Anderlecht avant d’être sélectionné pour le compte de la Belgique.
C’est le plus précoce des Diables rouges sélectionnés par Roberto Martinez, depuis six ans. Le défenseur n’est toutefois pas le moins capé en club au moment d’être convoqué pour la première fois en sélection.
Toby Alderweireld n’avait disputé que huit rencontres avec l’Ajax avant d’être appelé par Frankie Vercauteren pour la Kirin Cup, en mai et juin 2009.
