Même ossature, plus de roublardise: l'Union peut s’appuyer sur son expérience
Les hommes de Geraerts ont fait preuve d’une grande maturité samedi après-midi.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/61fd6998-6876-493b-87fd-f0be71c5a047.png)
Publié le 02-10-2022 à 21h45
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/J2XJJCQR55APXHAG6OWVN77K5E.jpg)
Peu de gens auraient osé parier sur une victoire par trois buts d’écart de l’Union sur le terrain de Louvain, l’une des belles surprises de la Pro League, ce week-end. Une nouvelle fois, les Bruxellois ont réussi à surprendre leur monde comme c’est souvent le cas ces derniers mois.
Avec, par rapport à la saison dernière, une donnée supplémentaire qui a été plus que visible en terres louvanistes : l'Union a acquis de l'expérience et n'a aucune difficulté à gérer ses moments durs. "Nous avons grandi et cela nous permet de mieux gérer les moments chauds , acquiesce Anthony Moris. Face à Louvain, il y a eu des petits moments difficiles qui ont duré deux ou trois minutes mais l'orage n'a jamais duré un quart d'heure. Nous arrivons à réduire les temps faibles et à les transformer en temps forts. D'un regard extérieur, certains pourront se dire que nous avons eu un match facile mais c'est parce que l'Union a cette maturité de se rendre le match facile."
La même ossature
Comme la saison dernière, l’Union peut compter sur des joueurs avec du métier notamment Moris, Burgess, Teuma ou encore François. La différence, c’est que ces joueurs ont une année d’expérience en plus et sont entourés de garçons qui sont eux aussi expérimentés. Plus personne ne découvre le haut niveau et des transferts entrants comme Rodriguez, Boniface ou Sykes ont l’habitude du haut niveau.
En plus du passif de chaque joueur, le collectif peut s'appuyer sur les rencontres d'Europa League pour engranger de l'expérience plus qu'utile face à des formations de Pro League. "Le fait d'avoir gardé une ossature similaire à la saison dernière nous aide", explique Ismaël Kandouss, buteur face à Louvain. "Il y a certains nouveaux joueurs mais il n'y a pas non plus eu énormément de changements dans le onze de base. Cette continuité fait notre force. Nous sommes beaucoup à apporter notre expérience : par exemple, quand un début de match est plus compliqué, on sait qu'on doit rester patient et qu'au fur et à mesure de la rencontre, on montera en puissance."
Plus de roublardise
Alors que le métier rentre, les joueurs de Karel Geraerts n'hésitent pas non plus à se montrer plus roublards que par le passé. Face à Louvain, les pertes de temps et les petites fautes pour casser le rythme ont été nombreuses. Elles montrent que l'Union est une équipe qui ne compte pas se laisser marcher sur les pieds, quitte parfois à être désagréable sans pour autant être méchante. "Ce sont des petits trucs qui font partie du métier", avance Anthony Moris, jauni en fin de rencontre. "Des joueurs comme Burgess ou Teuma ont cette faculté à être un peu roublard. Quand j'étais au Standard, Laszlo Bölöni voulait onze salopards sur le terrain (sourire). Cette image de salopards nous manquait parfois la saison dernière et cela nous a desservis. Nous ne sommes pas des méchants mais nous faisons ce qu'il faut pour gagner un match."
"On sait qu'on a parfois besoin de cela quand on est dans le dur et qu'on a besoin de souffler à un moment du match, enchaîne Kandouss. Cela montre qu'on évolue dans le bon sens. On aura besoin de cela en championnat mais aussi en Europa League. Jeudi, face à Braga, l'objectif sera de gagner. S'il faut faire des fautes pour les attraper et mettre quelques coups, on le fera (sourire)."
L’Union n’est plus la petite équipe promue qui était vue par beaucoup comme un feu de paille en début de saison dernière. Désormais, les hommes de Karel Geraerts se font respecter et montrent une réelle maturité match après match, en championnat comme en Europa League. Avec comme conséquence directe un top 4 accroché méritoirement au bout de dix journées de championnat. Reste à confirmer lors de ce mois d’octobre qui s’annonce d’ores et déjà démentiel.