Même le rocher de Braga n’arrête pas l’Union
Incroyable Union, qui s’est imposée chez le favori du groupe dans les 10 dernières minutes.
Publié le 07-10-2022 à 07h50
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/BT3NGFWD7RBDZNJM26X5OII3TE.jpg)
Si votre moral est un peu bas à l’approche de l’hiver, on vous conseille de suivre l’Union. Pour la fraîcheur que fait souffler cette équipe sur le foot belge depuis un peu plus d’un an, maintenant. Et pour sa capacité à ne jamais baisser la tête, pour cette douce folie qui lui coule dans les veines.
Le vice-champion de Belgique a encore réussi un grand coup, ce jeudi soir, dans le stade construit dans la roche de Braga, favori de ce groupe D. Pourtant, l’actuel second du championnat portugais est un habitué de ces rendez-vous européens et présente un bon cocktail qualités footballistiques/expérience qui lui a permis de piquer sur sa deuxième toute belle occasion. Et, à mi-parcours, c’est un bilan parfait que présente l’Union, avec neuf points. Et ce, malgré deux déplacements chez les deux équipes perçues comme favorites au tirage. Rien ne sera facile dans un groupe où même Malmö donne du fil à retordre à tous ses opposants. Mais après un peu plus de 270 minutes, l’Union a tout en mains.
Elle peut même clairement penser à la première place de sa poule qui l’enverrait en huitième de finale de Ligue Europa sans passer par la case "barrages". Les chances de voir l’équipe de Karel Geraerts terminer en deçà de la troisième place ne sont pas mathématiquement nulles, mais à peu près impensables. C’est donc une quasi-certitude : pour son grand retour en Europe, l’Union passera le premier tour puisque, au pire, le troisième est renvoyé en barrages de Conference League.
L’Union a pourtant longtemps nourri des regrets, ce jeudi. D’abord parce qu’elle a cru par trois fois ouvrir le score avant le 1-0. Dès la dixième minute, lorsque Vanzeir trompait Matheus… Mais voyait son but logiquement annulé pour une faute de coude. Rebelote à la 24e, lorsqu’un très beau but de Nieuwkoop, après un une-deux avec Vanzeir était annulé pour une position de hors-jeu confirmée au millimètre (24e). Troisième déception pour les Bruxellois lorsqu’une reprise foudroyante de Victor Bonifacce s’écrasait sur la latte de Matheus (45e).
Abel Ruiz, lui, ne se loupait pas sur un mouvement aussi simple que rapidement et parfaitement exécuté : débordement de Vitinha et centre en retrait (1-0, 49e). Le trio arrière est solide, mais la rapidité n’est pas son fort, on le sait et il a souffert, hier face au petit prodige portugais, qui est appelé à rejoindre la Seleçao d’ici peu.
Mais les Bruxellois ne lâchent pas vite le morceau, on l’a dit. Et Geraerts est un entraîneur qui ne pense qu’à la victoire. Alors il a fait monter son joker Nilsson. Déjà décisif contre Malmö sur le but du 3-2, le grand Suédois a signé un doublé aussi opportuniste qu’important. Ses équipiers pourront le remercier vivement, sans oublier Moris, qui avait sorti deux gros arrêts à 1-0. Non, il ne faut jamais rien laisser à cette Union, capable de transformer un brin d’espoir en victoire.