Sambi Lokonga suit toujours les Mauves: "Je ne vois pas vers où Anderlecht veut aller"

Vous avez une idée des raisons de ce début de saison compliqué ?

"Ça commence en haut. Tout le monde doit rester à sa place. Le cuisinier doit rester cuisinier (sic). Chacun a son rôle, sa fonction et il faut laisser chacun faire son boulot. Ce n’est pas le cas et cela crée des difficultés. Chacun y va de sa réflexion sur comment jouer, comment faire les choses. Trop de personnes se mêlent de tout."

Ce sont des signes de crise, selon vous ?

"Pas spécialement, car c’était déjà comme ça quand j’étais là, mais avec Vincent Kompany, nous avions quelqu’un qui pouvait être le patron et éviter ce genre de problèmes."

Pensez-vous que la direction a trop vite écarté Vincent Kompany ?

"Oui, j’en suis certain. On ne réalise le travail de la personne que quand elle n’est plus là. Ils l’ont compris à son départ. Il a laissé un vide. On dit toujours que les premiers résultats sont parfois dus à la chance, mais qu’à la fin c’est le travail et le talent qui parlent. Chaque fin de saison, on récoltait les fruits de notre travail avec Vinnie. On savait vers quoi on allait. Il y avait une certaine clarté."

Il a aussi été très rapidement critiqué…

"Il est plus facile de juger et de parler quand il s’agit de Kompany."

Avez-vous des échos de vos amis dans le vestiaire d’Anderlecht ?

"Ce n’est pas facile. Je vois un Anouar (Aït El Hadj) qui ne joue plus du tout alors qu’il avait été très important à un moment. Il doit être bien entouré et avoir un coach moderne. Je suis aussi comme ça. J’ai besoin d’un jeu qui se construit de l’arrière, avec des joueurs techniques entre les lignes."

Le style d’Anderlecht est trop à l’ancienne cette saison ?

"Oui, je pense bien. Quand je vois les Mauves jouer, je ne sais pas vers quoi ils veulent aller. Je n’ai rien contre Felice Mazzù, mais avec Kompany, on voyait ce qui était mis en place, l’idée qu’il avait derrière la tête. Ce n’est pas le cas actuellement. C’est peut-être mieux organisé, mais ça manque peut-être de l’identité d’Anderlecht. Mazzù maîtrise son système à merveille, mais peut-être qu’il faut proposer autre chose à Anderlecht."