Plusieurs gamins en or mais le futur Soulier d’or a brillé lors du Topper

Longtemps pendant le mercato, l’entraîneur anderlechtois a espéré faire venir le Danois pour dynamiter son entrejeu tout en apportant des valeurs chères au Carolo. Mais la direction a préféré faire confiance à ses jeunes et ne s’est pas trop mouillée dans un dossier qui n’était de toute manière pas gagné d’avance. La perspective des retrouvailles avec Mazzù était plus légère dans la balance que l’envie de découvrir la Ligue des champions avec le Club.

Et comme un symbole, c’est Nielsen qui fait pencher le Topper de dimanche. Un Topper où le Sporting a montré les crocs comme on ne l’avait pas encore vu cette saison. Avec du pressing, des duels gagnés et plusieurs grosses occasions.

Mais comme en C1, Bruges peut compter sur un gardien fantastique : Mignolet a sauvé les siens à quelques reprises, notamment avec deux parades exceptionnelles après une tête de Hoedt puis une reprise de Silva à même la ligne. Le futur Soulier d’or a ponctué une semaine où il aurait pu encaisser six ou sept buts par une seconde clean sheet.

En plus du prestige du Topper, les Brugeois ont réussi à se remettre dans le droit chemin en Pro League, en profitant à fond de la défaite anversoise à Sclessin. Parfois malmené par la furia mauve, le Club a géré la rencontre avec beaucoup de métier, de calme et d’efficacité. Tout ce qu’on apprend avec les années dans la plus belle des Coupes d’Europe.

En plus de la joie partagée avec ses équipiers après le coup de sifflet final, Nielsen avait-il un brin de compassion pour son ancien entraîneur de l’Union ? Si c’est le cas, il pourra se consoler en se disant que Mazzù va ressortir grandi de ce duel. Parce que c’était le plus abouti de la saison. Mais aussi parce qu’il a osé quelques choix forts qui ont payé. Il fallait oser titulariser Stassin, N’Diaye et Stroeykens et laisser Amuzu, Verschaeren et Refaelov sur le banc.

Dimanche au Lotto Park, six Anderlechtois au coup d’envoi auraient pu jouer un peu plus tôt dans la journée en U23. Et ces six gamins n’ont pas déçu. Avec une mention pour Stroeykens, N’Diaye et Arnstad. Le petit Norvégien avait des airs de… Nielsen, avec ce mix d’abattage, de courses et de technique. Silva est, lui aussi, toujours en âge de jouer avec la deuxième équipe mais le meilleur buteur du Sporting a confirmé qu’il était moins instinctif devant la cage qu’à ses débuts. Parfois par un excès d’égoïsme en oubliant de servir Stassin. Ou par un mélange de maladresse et d’une fatigue qui s’accumule à force de tout jouer.

Mazzù voudra plutôt retenir la grande performance globale de ses jeunes. Il pourra s’en servir pour envoyer un message à tous les autres. Dans une période difficile comme celle que traverse le RSCA, les statuts d’antan ne valent plus grand-chose. Jeudi à Waregem et, plus encore, dimanche à Sclessin, les onze choisis devront garder le même enthousiasme. Mais cette fois, Nielsen ne sera pas en face. Mignolet non plus...