Malgré son absence d’expérience, Riemer était le plan A depuis le début
Anderlecht tient son nouveau coach : Brian Riemer (44 ans) débarque de Brentford pour vivre sa première expérience de T1.
Publié le 02-12-2022 à 08h15
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Il était ce qu’on appelle “parti pour rester” à Brentford mais Anderlecht a réussi à convaincre Brian Riemer de relever le défi de reprendre l’équipe première en tant que coach principal.
La direction mauve tente un pari sur l’avenir avec un entraîneur jeune (44 ans) et inexpérimenté dans ce rôle. Et pourtant, Jesper Fredberg n’imaginait pas un autre profil pour coacher le Sporting.
En tête de la short-list
Depuis son arrivée officieuse (son contrat ne commence que le 1er janvier) en tant que le CEO Sport, le Danois a eu pour projet prioritaire d’attirer Riemer pour mettre en place ses pions et commencer à travailler. Il a directement annoncé à plusieurs collaborateurs qu’il était l’absolue priorité. Fredberg voit en lui le profil qui convient à son projet pour le RSCA : jeune, moderne (il est réputé fan de data) et proposant un jeu attractif.
Le patron sportif a dressé une short-list en cas d’échec. Des profils comme ceux d’Alexander Blessin (finalement maintenu au Genoa) ou Jess Thorup (ex-Gand et Genk) y étaient en bonne place mais n’étaient pas dans le haut de celle-ci.
Jusqu’en 2024
Son arrivée n’a pas encore été officialisée par le club mais le Danois va s’engager jusqu’en 2024. Une date butoir similaire à celle de son CEO. Ce contrat lui permet de voir à long terme. Il signifie également qu’Anderlecht est conscient de devoir déjà penser à l’exercice 2023-24.
Il rejoindra au plus vite le groupe en stage en Grèce
Les Mauves sont depuis mercredi en Crète pour préparer la deuxième partie de la saison et tenter de se reconstruire. Riemer les rejoindra le plus rapidement possible afin de prendre rapidement le relais de Robin Veldman qui deviendra l’un de ses adjoints.
Les Mauves jouent deux rencontres amicales samedi et mardi. Des occasions en or pour le nouveau coach d’analyser les forces et faiblesses de son groupe avant de pouvoir installer son style de jeu.
À Brentford jusqu’en 2025
Mais quel est-il ? À l’heure actuelle, il est impossible de le définir car, à l’exception des quelques matchs il y a 15 ans dans un club mineur, il n’a jamais été entraîneur principal.
Anderlecht fait le pari de miser sur l’expérience acquise par Riemer à Copenhague mais surtout aux côtés de Thomas Frank à Brentford. Le coach des Bees est venu chercher son compatriote en 2018. Les deux hommes ne se sont plus lâchés depuis.
À Brentford, son départ est vu comme une perte
Ils ont d’ailleurs prolongé ensemble leur contrat en janvier 2022. Il courait jusqu’en juin 2025. Une preuve de la qualité du travail du duo. Frank était toutefois au courant des ambitions de Riemer. Elles dépassaient son rôle d’adjoint.
“Je suis bien conscient que des clubs le suivent de près, a expliqué Frank il y a peu. Nous ne devons pas être ensemble pour toujours. Je n’ai aucun doute qu’il pourrait facilement devenir entraîneur principal un jour. Je peux facilement le voir franchir le pas. Il est prêt. ”
Dans le moule de Thomas Frank
Brentford a perdu un membre important de son staff. Il y a moins d’un an, Phil Giles, le directeur sportif des Bees, déclarait ceci au sujet de Riemer : “C’est une personne avec qui il est fantastique de travailler. Il fait partie des raisons du succès du club ces dernières saisons ainsi que de la montée en Premier League (NdlR : en 2021). ”
Riemer était le premier relais de Frank. Son numéro 2. Il s’occupait de beaucoup de choses sur le terrain et notamment de la mise en place défensive de l’équipe.
Un football tourné vers l’avant
On nous glisse pourtant un projet de jeu offensif. S’il ne proposera pas une copie du football de Brentford, il s’en inspirera en grande partie. Les Bees proposent un football résolument tourné vers l’avant.
Avec certainement plus de verticalité qu’à l’époque de Vincent Kompany mais cette même envie de marquer un but de plus que l’adversaire, quitte à en encaisser. Sur le papier, cela annonce du spectacle au Lotto Park.
”À Brentford, nous avons développé une stratégie de football à long terme. Nous avons tout réglé jusqu’au moindre détail pour obtenir un jeu clair et marqué”, a-t-il expliqué il y a quelques années. Ce sera sa tâche à Anderlecht. Et pour la première fois, il devra y arriver seul.