Emiliano Martinez ou l'art de ne pas savoir gagner

L'autre regard de Miguel Tasso

 Emiliano Martinez.
Emiliano Martinez : un fantastique gardien mais un vilain vainqueur. ©Photo News

On sait combien, en sport, il est important de savoir perdre. Dans les vestiaires, les éducateurs ne cessent de le répéter aux enfants en leur inculquant des valeurs comme le respect, le fair-play, l’esprit chevaleresque. Nelson Mandela avait tout résumé en disant : « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends… » Mais il est aussi essentiel de savoir gagner et de ne pas se laisser emporter par l’arrogance. Féliciter l’adversaire et rester humble en toutes circonstances font partie du b.a.-ba du champion. Le message n’est visiblement pas arrivé aux oreilles d’Emiliano Martinez, le gardien de but de l’équipe argentine. Héroïque sur le terrain, où il a notamment signé un arrêt anthologique à une minute de la fin des prolongations de la finale, le portier d’Aston Villa a disjoncté ensuite, affichant au grand jour son manque d’éducation. Il y eut d’abord ce geste obscène lors de la remise du trophée de meilleur gardien de la Coupe du Monde. Mais il y eut aussi, lors des festivités, des paroles blessantes à l’égard de Kylian Mbappé : dans le vestiaire, où il réclama une minute de silence pour le buteur français « qui était mort », puis dans le bus à impériale de Buenos-Aires où il parada, d’un air suffisant, avec la poupée de l’attaquant parisien. Bref, un vrai manque de classe et d’exemplarité. La FIFA, qui ne cesse de prôner le fair-play, devrait aussi pouvoir sévir dans le temps additionnel pour sanctionner ce genre d’attitude.

Pour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.
Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...