Le plus beau match de l’histoire : faut-il privilégier la qualité ou l’émotion ?
L’autre regard de Miguel Tasso
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Publié le 22-12-2022 à 09h10
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Certains se demandent si la finale Argentine-France fut la meilleure de l’histoire de la Coupe du monde. Répondre à cette question est évidemment impossible tant les paramètres d’analyses sont subjectifs. Au niveau émotionnel, il est clair que le duel de Doha a atteint des sommets avec des renversements constants de situations et un vrai thriller en toile de fond. Mais ce fut aussi le cas lors de la finale RFA-Hongrie de 1954 où l’équipe magyare mena 0-2 avant de se faire remonter et battre 3-2 sur le fil. Et que dire de l’épilogue de la World Cup de 1966 où, à Wembley, l’Angleterre s’imposa 4-2 après d’improbables prolongations où l’arbitre valida un but très douteux de Geoff Hurst. Les anciens se souviennent sûrement aussi de cette demi-finale de légende lors du Mundial mexicain de 1970 entre l’Italie et l’Allemagne. Là aussi, le scénario fut digne des meilleurs Hitchcock avec une victoire dantesque de la Squadra (4-3) arrachée à la 111e minute grâce à Gianni Rivera. Oui, il est difficile de hiérarchiser la qualité d’un match. Faut-il évaluer la qualité technique, tactique, physique ou, plus simplement, l’aspect passionnel ? Il est clair, en tout cas, que le scénario cet Argentine-France recélait tous les secrets du film à suspense avec, en prime, Leo Messi et Kylian Mbappé en haut de l’affiche. Des buts, des arrêts miraculeux, du suspense, des larmes de joie et de tristesse : à ce niveau, le foot est un moulin à émotions.