Pour Anderlecht, l’Europe est très loin mais l’espoir moins
Battus après les prolongations, les Mauves devront réaliser un deuxième tour canon pour croire à l’Europe. Mais Brian Riemer a jeté les bases de quelque chose d’intéressant.
Publié le 22-12-2022 à 08h05
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L’Europe, ce sera mi-février contre Ludogorets. Puis ça pourrait être fini pour pas mal de temps à Anderlecht. Mercredi, le Sporting a perdu sa plus belle chance d’imprimer un ticket continental en fin de saison. Peut-être la seule qu’il restait, pour les plus pessimistes. Genk n’a pas été plus fort, juste plus efficace pour passer en quart de finale.
Il reste le championnat, probablement via les Europe playoffs, pour remplir l’objectif minimal fixé en début de saison. Peut-être aussi la Conference League mais il faudra remporter la compétition…
Il serait quand même malhonnête de ne retenir qu’une soirée négative pour le RSCA mercredi sur la pelouse de l’autoritaire leader en Pro League. Brian Riemer a réussi à montrer ce qu’il comptait faire pour mettre les Mauves à sa sauce. Une sauce piquante et vitaminée.
Le Danois, qui s’est mis en t-shirt pendant les prolongations, défiant le calendrier qui annonçait le premier jour de l’hiver, veut d’abord remettre de l’organisation. Les 21 buts encaissés entre le 13 octobre et le 13 novembre, ce n’est pas son truc. Mercredi, ses hommes ont cavalé partout sur la pelouse pour étouffer au maximum la meilleure attaque du Royaume.
On a vu des crampes au bout d’une heure de jeu et des visages marqués par l’effort mais ça a porté ses fruits. Les Limbourgeois ont souvent dû se dire que ce match n’avait plus rien à voir avec leur promenade au Parc Astrid juste avant la Coupe du monde (0-2).
Peut-être que la longue pause a un peu grippé, c’est de saison, la machine à buts de Wouter Vrancken mais on ne pourra pas nier la métamorphose bruxelloise. Devant sa télé, Felice Mazzù a dû pester ou rire jaune en voyant certaines attitudes positives des joueurs, loin des grands gestes de frustration qui avaient marqué la fin de son ère. Lundi avec Charleroi en championnat, il sait qu’il ne devra pas miser sur des grands espaces dans l’organisation de l’autre Sporting.
Il aura aussi noté que le RSCA version Riemer ne fait pas encore peur offensivement. À part un tir de Murillo, repoussé par Vandevoordt puis le poteau (70e), on n’a pas vu d’occasions franches. Quand Paintsil a marqué en partant dans le dos de la défense après seulement cinq minutes en prolongation, on voyait mal comment Anderlecht allait revenir. Les automatismes devront encore se créer devant. Et le mercato devra aider aussi. Ce sera nécessaire pour encore croire un peu à l’Europe.