PSG: croire que la Ligue des champions allait faire revenir à la vie deux joueurs revenus dans un drôle d'état de la Coupe du monde était une erreur
Bousculés par les Munichois, les Parisiens ne s’en sortent paradoxalement pas si mal.
Publié le 15-02-2023 à 09h33
L’histoire s’est répétée. Prenant un malin plaisir à bégayer. Sauf qu’elle n’est cette fois-ci pas finie même si elle a été une nouvelle fois écrite par Kingsley Coman.
Comme en 2021, le titi du Bayern a offert aux Munichois la victoire. Sans pour autant ôter tout espoir à son club formateur qui, dans un sens, peut presque s’estimer heureux de s’en tirer à si bon compte. Surtout après un premier acte d’une faiblesse assez dingue.
Avoir dépensé autant pour montrer si peu dessine aussi en creux l’idée d’un échec. D’une manière de faire qui ne fonctionne pas forcément symbolisé par Messi et Neymar. Croire que la petite musique de la Ligue des champions allait faire revenir à la vie deux joueurs revenus dans un drôle d’état du Qatar était une erreur capitale. Et leur première période, quelque part entre médiocrité et pauvreté, s’est chargée de donner le ton. De faire aussi monter l’attente autour de Mbappé.
Si grand soit-il, le talent du Français ne peut pas ni tout masquer, ni tout sauver et encore moins tout incarner. Même s’il a failli tout changer quand il a échoué sur Sommer son bourreau de l’Euro la seule fois où il a pu prendre la profondeur (73e) ou surtout quand son but a été refusé pour un hors-jeu d’un rien de Nuno Mendes (83e) dans un temps fort où ce sauvetage devant Messi (84e) de Pavard, exclu en fin de match, vaut cher aussi.
De retour 13 jours seulement après une blessure qui était censé le tenir éloigné des terrains trois semaines, le crack a forcément été menaçant. Sans être logiquement déterminant. Laissant ce rôle à d’autres dans les rangs du PSG.
Il y a deux manières d’analyser le fait que Sergio Ramos ait été le meilleur parisien sur le terrain. Plutôt que de croire en une découverte de la fontaine de jouvence de l’Espagnol qui n’est pas redevenu d’un coup le défenseur dominant qu’il a été durant plus de dix ans au Real, il fallait y voir un PSG poussé à défendre si bas par le Bayern que les défauts de vitesse du défenseur ont laissé apparaître ses qualités de placement.
Ni plus, ni moins. Mais à l’arrivée, le seul autre joueur du Paris SG au niveau de l’événement l’a été un peu par défaut avec Donnarumma.
L’Italien n’a pas tout bien fait, à commencer par son manque de réactivité sur le but de Coman, aussi élégant dans sa non-célébration qu’abandonné sur le coup par Nuno Mendes (53e).
Et plus que sa parade sur la reprise de Choupo-Moting (62e), la manière dont le gardien a dévié la frappe du Camerounais sur son montant (63e) ou son réflexe sur la tête de Pavard (64e) ont au moins le mérite d’entretenir un semblant de suspense pour Paris qui fait face à un grand défi.
Cette équipe, qui a bâti sa légende dans sa faculté à se faire sortir sans que personne ne l’ait vu venir, va cette fois aborder un match retour avec la nécessité de tout renverser pour continuer à exister. Parce que malgré tout, si dominateur soit-il, le Bayern l’a laissé en vie.