Champions League : les Brugeois n’ont pas été à la hauteur
Bruges s’est incliné logiquement suite à deux stupides erreurs individuelles après n’avoir existé que pendant 25 petites minutes.
Publié le 16-02-2023 à 10h08
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En Europe plus qu’ailleurs, les vérités d’hier ne sont pas celle d’aujourd’hui. Encore plus cette année quand trois mois séparaient les huitièmes de finale au dernier match de poules, Coupe du monde en hiver oblige.
La question se posait sur toutes les lèvres. Bruges parviendrait-il à entrer de nouveau dans ces somptueux habits européens sévèrement rétrécis ces dernières semaines par la réalité du championnat ? Pendant 25 minutes, les spectateurs d’un Jan Breydel plein à craquer ont cru revoir la mouture Blauw en Zwart qui a impressionné l’Europe cet automne.
Ce Bruges capable d’étouffer les relances adverses par un pressing intense et d’utiliser parfaitement la largeur et la vivacité de Lang pour décontenancer le bloc d’en face. Il faut croire en plus que Benfica pensait pouvoir défendre à 40 mètres de son but sans se soucier de la capacité de Buchanan à s’infiltrer dans le dos de la ligne arrière. Vlachodimos a bien réduit son angle (5e) et l’occasion a servi d’avertissement bien reçu. les Portugais ont ensuite resserré les lignes et laissé passer un orage qui n’aura duré malheureusement qu’une petite demi-heure.
Au-delà de cette entame prometteuse, les hommes de Scott Parker ont peiné à exister et seul un but d’Odoi juste avant la mi-temps, invalidé pour hors-jeu, a angoissé les Lisboètes. Le choix de ne pas aligner un vrai 9 de formation capable de reprendre les centres à destination de personne est discutable même si Parker peut invoquer légitimement l’état de forme catastrophique de Yaremchuk et le retour de blessure de Jutglà. On aurait quand même aimé voir l’Espagnol bien avant la 77e minute.
Sur un fil permanent grâce à la capacité des Lusitaniens à se montrer dangereux sur coups de pied arrêtés par des combinaisons savamment orchestrés (27e, 38e, 45e), le champion de Belgique en titre a fini par craquer suite à une faute stupide d’Hendry sur Ramos dans la surface. On ne passe pas en un petit mois d’indésirable à Cremonese à taulier sur la scène européenne. Pour le plus grand bonheur de Joao Mario (49e, 0-1).
Les Aigles peuvent regretter de ne pas avoir davantage mis d’intensité après l’ouverture du score et d’être tombé dans un faux rythme. Comme si cela coulait de source face à des Brugeois intrinsèquement moins forts. Comme s’il n’y avait pas de match retour. Neres a tout de même pu tuer le match et assurer presque la qualification grâce à une incroyable erreur de Meijer (88e, 0-2).
C’est à se demander si cela valait vraiment le coup de virer Hoefkens pour un Parker en perpétuels tâtonnements tactiques un mois et demi après son arrivée. À vrai dire, on ne voit pas comment cette équipe-là pourrait renverser son retard de deux buts dans trois semaines. à moins d’un miracle. Il faudrait vraiment que la vérité de ce mercredi se dérobe et ce n’est pas gagné.