Debast s’exprime sur les mois difficiles d’Anderlecht : “Je vais tout faire pour ne plus pleurer sur le terrain”
Zeno Debast a passé six mois fous entre crise en club, place de titulaire et Coupe du monde. Il fait le point avant un match clé en Conference League.
Publié le 16-02-2023 à 13h08 - Mis à jour le 16-02-2023 à 13h09
Il y a moins mouvementé comme début de carrière. À 19 ans, Zeno Debast a déjà presque tout connu. Au point qu’il n’aurait certainement pas pensé pouvoir dire il y a quelques semaines que son équipe pouvait se qualifier pour le prochain tour de la Coupe d’Europe et entamer une remontée progressive en championnat.
”Et je pense qu’on doit profiter de ses moments en Europe pour continuer d’apprendre, explique-t-il. J’espère que nous pourrons continuer sur notre lancée pour accrocher une place européenne la saison prochaine.”
Le traumatisme de début de saison
Zeno Debast a dû prendre sur lui pour retrouver le sourire. La première partie de saison en club a été pesante mentalement pour le jeune défenseur. On l’a vu fondre en larme après certaines rencontres compliquées.
”Je suis quelqu’un d’émotif et la situation de l’équipe me touchait. J’ai grandi dans des moments où tout allait bien à Anderlecht. Là, c’était un peu trop pour moi. Et quand ça doit sortir, ça sort (sourire). Mais ça montre mon amour pour le club. À l’avenir, je ferai tout pour ne plus jamais pleurer sur un terrain.”
Il vise certains joueurs partis
Gagner des matchs est le meilleur remède à son spleen. Depuis quelques semaines, on retrouve le Zeno Debast sobre et convaincant du début de saison. Son duo avec Jan Vertonghen, de 15 ans son aîné, n’y est pas innocent. “Jan est bien sûr important pour moi mais aussi pour l’équipe. Il nous tire toujours vers le haut et nous aide sur le terrain et en dehors.”
Aucun Mauve n'a plus joué que Debast et ses 3 076 minutes
Au contraire de certains joueurs qui ont quitté l’équipe cet hiver. Debast ne les a pas cités mais en disant la phrase qui suit, mais on pense logique à des joueurs comme Silva, Esposito et Hoedt qui posaient problème. “Nous sommes un vrai groupe désormais. Nous travaillons plus l’un pour l’autre. Le plus important est que tous les joueurs soient égaux et cela fait une différence pour le groupe.”
Ses expériences enrichissantes
Debast semble être revenu grandi de son expérience avec les Diables rouges. Avant la Coupe du monde, il forçait son jeu, préférant parfois le beau geste à l’efficacité. Son passage en équipe nationale au Qatar lui a permis de gagner en expérience.
”Même si je n’ai pas joué à la Coupe du monde, j’ai beaucoup appris en étant dans le groupe et aux entraînements. J’ai aussi pu découvrir tout ce qu’il y a autour du terrain dans ce genre d’événement.”
Son nouveau statut
Il réfute avoir un nouveau statut dans le groupe. On le qualifie tout de même volontiers d’indispensable dans cette équipe. Il est d’ailleurs l’Anderlechtois totalisant le plus de temps de jeu (3 076 minutes) depuis le début de saison.
”Je me sens parfois fatigué car tout s’enchaîne très vite mais je prends soin de moi. Si tu manges bien, tu dors bien et tu te reposes bien, tout fonctionne mieux. Puis, je sais que je n’ai pas encore atteint mes objectifs : arriver au top niveau et gagner un titre avec Anderlecht.” Il a d’ailleurs promis qu’il serait encore Mauve la saison prochaine.