Detruyer comme dynamiteur, Wullaert en buteuse providentielle : les Red Flames refont le coup et battent l’Italie en Angleterre
Les Red Flames ont entamé l’Arnold Clark Cup par une victoire sur l’Italie (1-2).
Publié le 16-02-2023 à 20h23
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Jouer l’Italie en Angleterre, ça devient une belle histoire pour les Flames. Sept mois après l’Euro et cette victoire historique qualifiant la Belgique pour les quarts, les Red Flames ont confirmé cette nouvelle tendance. Sept mois après cet exploit à Manchester City, les Belges ont finalement montré qu’elles méritaient cette invitation au prestigieux tournoi anglais de l’Arnold Clark Cup malgré leur absence à la Coupe du monde. Pourtant, c’est avec une joie mesurée qu’elles sont rentrées aux vestiaires, conscientes qu’elles sont passées aussi par le chas de l’aiguille.
Évidemment, l’Euro et ce tournoi ne présentent pas le même enjeu mais cette belle prestation à nouveau face l’Italie, c’est toujours bien pour lancer 2023. Même si, reconnaissons-le, le but victorieux de Wullaert dans les dernières secondes l’a été contre le jeu alors que l’Italie avait repris le match en main après une première période très convaincante des troupes belges.
En fait, il a suffi que l’Italie fasse monter ses stars pour que la maitrise belge s’effrite. Pourtant, cette première composition belge en 2023, avec une Wullaert réserviste et une animation offensive inédite, était plutôt séduisante. Evidemment, en face, Milena Bertolini avait aussi fait le pari d’une “équipe B” pour débuter et la coach italienne n’a certainement pas dû apprécier la nonchalance de ses joueuses durant les 45 premières minutes.
Pourtant orphelines de leur meilleure joueuse, les Flames ont, elles, montré un bloc séduisant et solide se basant sur une équipe mixte qui commence à prendre ses marques. Le pari Detruyer comme dynamiteur offensif, avec la seule De Caigny en attaque et avec les soutiens de Dhont et Janssens a, lui, été très intéressant. Certes, c’est Nicky Evrard qui a eu le plus de boulot mais le but de la jeune Louvaniste, en s’appuyant sur une De Caigny toujours juste dans ce genre d’enchainement dans les petits espaces, illustre tout le potentiel d’une milieu de terrain qui devrait désormais déserter les U23 pour s’installer dans le groupe d’Ives Serneels.
Dans une enceinte de Milton Keynes qui s’est remplie progressivement pour le deuxième match de la soirée (Angleterre-Corée du Sud), les Belges ont alors retrouvé petit à petit l’esprit qui leur avait tant réussi à l’Euro. Dominées par les montées au jeu des grandes joueuses italiennes, elles ont fait preuve de résilience et de solidité défensive pour profiter de chaque espace en contre comme sur le but de Wullaert, une occasion qu’elle loupe rarement.
Évidemment, vu le niveau qui s’est élevé, tant techniquement que dans l’intensité, du côté italien, le changement de physionomie n’était que pure logique même si on notera que le déséquilibre est beaucoup moins prononcé quand on s’attarde à la profondeur des effectifs. Il ne reste plus à la jeunesse belge à se construire un statut à la Wullaert, Girelli ou Bonansea pour l’avenir.
- Italie : Schroffenegger, Boattin, Serturini, Linari, Orsi (66e Salvai), Greggi, Rosucci, Caruso (60e Giacinti), Catena (60e Giugliano), Piemonte (66e Girelli), Cantore (80e Bonansea).
- Belgique : Evrard ; Meersman (77e Deloose), De Neve, Kees (62e Missipo), Cayman ; Vanhaevermaet, Biesmans, Dhont (77e Eurlings), Detruyer (62e Delacauw), Janssens (77e Eurlings), De Caigny (62e Wullaert).
- Arbitre : Ewa Augustin (Pol).
- Avertissements : Biesmans, Rosucci, Bonansea.
- Les buts : 16e Detruyer (0-1), 64e Giugliano (1-1), 90e Wullaert (1-2)