On ne reverra plus Verschaeren cette année : “On va tout faire pour qu’il retrouve son niveau en 2024”
Yari Verschaeren (21 ans) s’est rompu le ligament antérieur du genou et sera absent neuf mois. Un gros chantier, en trois phases, commence pour le numéro 10 et la direction d’Anderlecht.
Publié le 20-03-2023 à 23h07
:focal(745x412:755x402)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/SFWQKD2CI5EIBD6VBENITTR7DM.jpg)
En voyant la phase de jeu, les médecins ont grimacé. La réception de Yari Verschaeren après un saut en déséquilibre et les larmes qui ont suivi laissaient peu de place au doute. Le verdict est tombé ce lundi en fin de matinée : lésion du ligament croisé antérieur au genou gauche. Si on parle souvent d’une indisponibilité de six mois dans une telle situation, Anderlecht ne compte pas sur un retour avant le début de l’année 2024, soit neuf mois minimum d’absence. Il va devoir patienter plusieurs semaines avant de pouvoir passer sur le billard, le temps que le genou soit totalement dégonflé. “Oui, il faut compter entre huit et neuf mois pour revenir au top avec ce type de blessure”, explique Bart Dingenen, physiothérapeute reconnu à l’international des ligaments croisés.
C’est une petite catastrophe. Pour le joueur et pour le Sporting. Verschaeren était devenu le maître à jouer dans le système de Brian Riemer, qui l’avait même comparé à Luka Modric. “Yari a été l’un de nos meilleurs joueurs cette saison et il a joué un rôle crucial dans l’évolution positive que l’équipe a connue ces derniers mois. Sa blessure est une grande perte”, regrettait le coach danois.
D’abord le prolonger
Le choc de la nouvelle passé, la direction anderlechtoise devra rapidement réagir. D’abord pour prolonger le contrat de Verschaeren, arrivant à échéance en juin 2024, quelques mois à peine après son retour théorique donc. Il ne faut évidemment pas prendre le risque de le laisser s’approcher de la fin de son bail, même si personne ne sait encore prévoir à quel niveau le joueur reviendra.
Une prolongation d’une saison ne sera d’ailleurs pas suffisante dans cette situation. Si Verschaeren met du temps à revenir à un niveau suffisamment élevé pour attirer le regard des clubs étrangers, comme c’était le cas ces dernières semaines, l’échéance 2025 arrivera vite. Les négociations risquent d’être ardues, comme en 2021 entre la direction sportive de l’époque et son agent, Anders Dendoncker (le frère de Leander qui travaille pour la grande agence Wasserman). Verschaeren avait finalement resigné en juin 2021, douze mois seulement avant la fin de son contrat.
Ensuite le remplacer
Sécuriser le contrat de Verschaeren sera déjà une bonne chose. Mais il faudra encore le remplacer. À court terme, le temps de jeu du numéro 10 (le troisième élément le plus utilisé par Riemer après Vertonghen et Verbruggen) devrait être partagé entre Kristian Arnstad et Lior Refaelov. Deux profils différents qui permettront de s’adapter à la force de l’adversaire.
Cet été, il faudra acheter un nouveau meneur de jeu. Ce qui était déjà prévu puisque la direction comptait vendre Verschaeren au prix fort pour monnayer sa belle saison. Mais ce coup du sort sera peut-être l’occasion de prendre un profil un peu différent. Le retour de Verschaeren pendant l’hiver offrira une arme différente à l’entraîneur. Avoir deux joueurs identiques à ce moment-là ne serait pas idéal, notamment parce qu’il faudra remettre le Diable (10 caps, 2 buts) en vitrine.
Enfin le remettre sur pied
Mais avant d’envisager un départ lucratif, il faudra soigner Verschaeren. La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y aura pas de course contre-la-montre pour le remettre sur pied juste avant une compétition importante. L’Euro U21, son gros objectif de l’été, est déjà à l’eau. Que le joueur revienne en octobre 2023 ou en janvier 2024 ne change pas grand-chose. Anderlecht compte prendre le temps qu’il faudra. “Une chose est sûre : nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que Yari retrouve son meilleur niveau en 2024”, a expliqué Riemer.
Senne Lynen avait connu la même blessure la saison dernière, début octobre. Il s’était écoulé 11 mois (dont la trêve estivale) avant de le revoir dans un match officiel. Mais l’excellent niveau de l’Unioniste cette année est un motif d’espoir pour Verschaeren.