A la conférence de presse de Domenico Tedesco, la presse belge n'était là que pour une chose: "On a un plan"
On a joué au chat et à la souris avec Domenico Tedesco pendant sa conférence de presse jeudi à Stockholm, histoire de gratter des infos sur sa première composition d’équipe avec les Diables. En vain ? Pas totalement.
Publié le 24-03-2023 à 08h54 - Mis à jour le 24-03-2023 à 13h23
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Vendredi passé à Tubize quand il avait dévoilé sa sélection, Domenico Tedesco avait charmé par son ouverture. Il avait laissé la langue de bois de Roberto Martinez dans une armoire du centre national. Mais il l’a quand même emmenée avec lui en Suède et il l’a utilisée en conférence de presse à la Friends Arena de Solna, dans la banlieue de Stockholm. À un peu plus de vingt-quatre heures de son premier match officiel avec les Diables, l’Allemand de 37 ans commençait à ressentir le stress et il n’a pas pu le cacher.
La presse belge n’était pourtant là que pour une chose : gratter des informations sur la composition d’équipe et le système de jeu. Fini le temps du 3-4-3 sans surprise de Martinez, bonjour l’incertitude pour les débuts de Tedesco. “Je peux vous dire qu’on a un plan pour le match mais je ne vais pas en dire plus si proche du match, j’espère que vous me comprenez”, lâchera-t-il dès la première question d’un journaliste belge, après avoir parlé des forces suédoises avec les locaux.
La défense à quatre de Bornauw, Vertonghen, Debast et Theate
On a bien compris. Mais ça n’empêchait pas d’encore tenter notre chance. D’abord la manière douce : le public belge peut-il s’attendre à des surprises vendredi au coup d’envoi du match ? “Je ne suis pas ici pour essayer de surprendre. Je veux juste une bonne atmosphère dans le groupe et gagner.” Il a beau être le plus jeune coach fédéral du monde, Tedesco n’est pas né de la dernière pluie non plus. Il faudra du plus lourd pour obtenir des infos.
Quand il a expliqué n’avoir eu que deux séances d’entraînement complètes avec tous ses joueurs puis qu’il a rappelé qu’un sélectionneur n’avait pas beaucoup du temps si précieux qui avait, par exemple, aidé Mikel Arteta à bâtir son équipe d’Arsenal, on l’a relancé : dans un laps de temps aussi court, ne serait-il plus confortable pour les joueurs de garder quelques repères de l’ère Martinez, comme une défense à trois ? “Des repères ? Bornauw joue dans une défense à quatre à Wolfsburg, pareil pour Vertonghen et Debast à Anderlecht et Theate à Rennes. Ça pourrait être plus simple de conserver les habitudes des clubs. Donc une défense à quatre ? Non, ça pourrait être à trois aussi. Mais je dois dire que c’est bien essayé, ahaha.”
”J’ai l’impression que Kevin De Bruyne est un miroir."
Une indiscrétion nous fait penser qu’un passage à une défense à quatre est en tout cas une vraie option face aux Suédois. Malgré le manque de backs de formation. Thomas Meunier à droite et Timothy Castagne à gauche pourraient épauler un duo Jan Vertonghen et Sebastiaan Bornauw. Mais il reste un certain flou, il faut bien l’avouer.
Une chose est certaine : Kevin De Bruyne commencera le match, avec le brassard au bras, même si KDB a cru que le capitanat reviendrait à Vertonghen, le plus âgé et le plus capé du groupe. “Oui, il me l’a dit aussi. C’était dur de choisir, reconnaît Tedesco. J’ai parlé à beaucoup de joueurs avant de trancher. J’ai eu l’impression que Kevin était une sorte de miroir. Quand il est bon, l’équipe est bonne. C’est ce que je lui ai dit. Il doit maintenant passer ce cap de leadership. C’est ce qui fait la différence entre une équipe qui gagne et une qui ne gagne pas.”
