L’autre regard : il y a du Neymar chez Vinicius. Et ça dérange !
Un autre regard signé Miguel Tasso.
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Publié le 17-05-2023 à 13h09
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Vinicius sera l’une des multiples attractions du choc galactique de Ligue des champions qui oppose, ce mercredi soir, Manchester City au Real. L’attaquant brésilien du club madrilène est déroutant dans tous les sens du terme. Sur le terrain, bien sûr, où ses dribbles incessants et verticaux rappellent un peu ceux du mythique Garrincha, héros de la Seleçao au début des sixties. Mais aussi dans ses attitudes. À l’instar d’autres étoiles du foot carioca ou paulista, il a tendance à en rajouter, façon Neymar. Un petit pont par-ci, une arabesque provocatrice par-là. Cela fait partie de son tempérament d’artiste et cela part sûrement d’une bonne intention. Mais, à la longue, cela dérange les défenseurs qui se sentent volontiers humiliés et qui, du coup, répliquent parfois les crampons au vent.
Jeune surdoué, Vinicius est promis au plus grand destin, mais il doit absolument gommer de son jeu les artifices inutiles qui suscitent tant de tensions en amont. Car, pour l’heure, en Espagne et ailleurs, son style et ses sempiternelles plaintes après chaque faute attisent de vives polémiques avec, en toile de fond, un racisme primaire et insupportable de la part de certains supporters adverses. Il faut que jeunesse se passe. Lorsqu’il se contentera de jouer sobrement au ballon, guidé par son seul talent, Vini prendra une nouvelle dimension et sera apprécié de tous. Peu importe la couleur de son maillot ou de sa peau.