Quand le foot anglais fait rêver Carlo Ancelotti
L’autre regard de Miguel Tasso.
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Publié le 26-05-2023 à 14h40
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En Premier League, il n’y a même plus de policiers dans les stades et tout s’y passe sans le moindre incident.” Évoquant les cris racistes à l’égard de son joueur Vinicius et les autres fléaux du football actuel, Carlo Ancelotti a fait référence au modèle anglais. Et le coach du Real n’a pas tort. Autrefois montré du doigt pour ses faits de hooliganisme généralisé, la Fière Albion est devenue l’exemple à suivre.
Suite aux tragédies du Heysel et de Sheffield à la fin des années quatre-vingt, elle a fait sa révolution avec, en toile de fond, une collaboration très étroite entre le gouvernement, les clubs et la police. Caméras omniprésentes dans les stades, sièges individuels nominatifs dans les tribunes et, surtout, tolérance zéro, y compris à l’égard des mineurs : les décrets, votés au plus haut niveau, ont fait leurs preuves. Entonner un chant raciste ou lancer un objet sur la pelouse équivaut à une expulsion définitive avec obligation de pointer les jours de match. Et des gestes plus graves peuvent carrément entraîner de la prison ferme. Une façon intelligente et subtile de séparer le bon grain de l’ivraie.
Le résultat est bluffant. Aujourd’hui, les matches de Premier League sont totalement sécurisés avec des clubs qui ont repris le contrôle des gradins. Les stades sont pleins et les chœurs des supporters donnent le tempo : mais il n’est plus question d’animosité, d’alcool, de rixes ou de violence. Au théâtre ce soir…