Le triste record que le Standard pourrait battre s’il ne s’impose pas à Gand
Les Rouches passent complètement à côté de leurs Europe playoffs. La preuve en statistiques.
- Publié le 31-05-2023 à 11h01
:focal(2495x1672:2505x1662)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/GVNCADDZIZGQTDQGV64FNQEGTI.jpg)
Catastrophique. Difficile d’utiliser un autre terme pour qualifier la prestation du Standard face au Cercle, samedi (défaite 0-4), et plus globalement la fin de saison du matricule 16, qui n’a pas gagné le moindre match d’Europe playoffs et qui ne s’érige pas en favori (c’est peu de l’écrire…) avant son dernier match de l’exercice 2022-2023, à La Gantoise, samedi soir.
Terminer des playoffs, quels qu’ils soient, sans remporter la moindre victoire, ce n’est jamais arrivé aux Rouches. Même en 2020-2021, lors des playoffs 2 catastrophiques disputés sous Mbaye Leye et commencés par une défaite 6-2 à Ostende, les Liégeois avaient perdu cinq fois, mais étaient tout de même parvenus à gagner une rencontre. C’était, justement, face à Gand.
Mais il n’y a pas que ce chiffre de zéro victoire qui résume bien la campagne liégeoise. D’autres statistiques mettent en évidence à quel point les hommes de Ronny Deila (durant quatre matchs) puis de Geoffrey Valenne (depuis le départ fracassant du Norvégien) ont été bien en dessous de leurs… standards durant la phase finale du championnat.
Le coup de la panne offensive
Le nombre de buts attendus est le premier chiffre révélateur. Les Liégeois n’ont cumulé que 5,6 xG lors des cinq premiers matchs des Europe playoffs. C’est le plus petit total, derrière Westerlo (7,9), Gand (8,6) et le Cercle (12,5). En moyenne, les Rouches atteignent donc 1,12 but attendu par match alors que durant la phase classique, leur moyenne était de 1,66.
Ce manque de qualité offensive se lit également au travers des buts marqués : trois seulement en cinq matchs. Encore une fois, c’est le pire total des playoffs (Westerlo : 10, Cercle : 11, Gand : 14) et cela dénote par rapport à la saison régulière. De 1,65 but par match en moyenne, les Rouches sont donc passés à… 0,6. Sacrée chute.
De manière plus générale, le nombre de tirs au but des Rouches est passé de 10,08 à 8,67 par match entre la phase classique et les playoffs. Et les centres (10,88 par match) ont été bien moins nombreux durant les playoffs que durant la saison régulière (12,27 par match). Dans ces conditions, il est donc logique que le nombre de touches liégeoises dans la surface ait diminué pour passer de 16 par match en phase classique à 13,83 en playoffs. Le coup de la panne.
La défense a pris l’eau
Il n’y a pas qu’offensivement que les Liégeois ont baissé de régime. Défensivement aussi. Avec 46 buts encaissés durant la phase classique, les Rouches faisaient partie des arrière-gardes fiables avec 1,35 but concédé par match. Arnaud Bodart était d’ailleurs dans le top 3 du classement des clean sheets durant la majorité de la saison. Mais en playoffs, cette solidité a explosé. En cinq matchs, le portier des Rouches s’est retourné à 11 reprises. Soit 2,2 fois par match. On est presque passé du simple au double.
Cette friabilité se traduit également par le nombre de récupérations (85 par match, le plus petit total des Europe playoffs) et d’interceptions (40 par match, le plus petit total des Europe playoffs), qui ont diminué drastiquement. Mais aussi et surtout par le nombre de duels défensifs gagnés : seulement 52,38 %. En phase classique, il était de 65 %. Encore une fois, la baisse est significative et on comprend que l’intensité mise dans la rencontre par les Liégeois a régressé au fil des matchs. Hasard ou pas, ce déclin a eu lieu à partir du moment où Deila a annoncé au staff qu’il avait un accord avec le Club Bruges, il y a environ un mois.
De bons dribbleurs…, mais pas d’efficacité
Quelques indicateurs montrent curieusement une… amélioration entre la phase classique et les playoffs. La possession de balle moyenne (53 %) a par exemple été meilleure lors des cinq derniers matchs que durant la partie régulière du championnat (51 %). Les Rouches sont également les meilleurs dribbleurs des Europe playoffs (33 dribbles par match) après avoir déjà décroché ce titre honorifique lors de la phase régulière. Mais avoir le ballon et faire des dribbles, ça ne rapporte pas de points. Les Liégeois l’ont appris à leurs dépens…