Le crépuscule des dieux du foot est très rémunérateur
L’autre regard de Miguel Tasso
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- Publié le 09-06-2023 à 06h43
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Après Cristiano Ronaldo et Karim Benzema, partis étoffer leur bonne fortune en Arabie saoudite, voilà donc Lionel Messi en partance les États-Unis où – qui sait ? – Eden Hazard et Neymar le rejoindront peut-être. En l’espace de quelques mois à peine, voilà le foot européen déplumé de quelques-unes de ses plus belles étoiles pâlissantes. À l’évidence, les championnats émergents sont devenus, pour les stars du foot, une sorte de bonus de fin de carrière. Un peu l’équivalent des fonds de pension pour les riches retraités de Floride. Benzema va toucher plus de 100 millions d’euros nets par an à Al-Ittihad et Lionel Messi va probablement entrer carrément dans le capital de l’Inter Miami, la franchise de David Beckham. C’est de bonne guerre. Le business model qui se cache derrière ces contrats pharaoniques n’est pourtant pas le même. En débauchant des méga stars, les clubs américains espèrent faire définitivement décoller le soccer. C’est un vieux fantasme qui était déjà présent lorsque le roi Pelé fut transféré, dans les années septante, au Cosmos de New York. Pour les Saoudiens, la démarche est plus politique, cynique et stratégique. Elle a pour objectif de redorer, via le sport, l’image d’un pays en quête de reconnaissance. Aux dernières nouvelles, faute de propositions indécentes, Zlatan Ibrahimovic, déjà passé par la MLS, a, lui, définitivement rangé ses chaussures à crampons. Mais il pourrait rebondir. Le football, c’est lui !