L’inflation des droits télé : stop ou encore ?
L’autre regard de Miguel Tasso
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- Publié le 31-08-2023 à 09h33
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Pour l’heure, les montants des droits des retransmissions télévisées des grands événements sportifs sont toujours à la hausse. Mais qu’en sera-t-il dans dix ou vingt ans ? La nouvelle génération ne fait plus de l’écran familial du salon “the place to be” .
Accro aux réseaux sociaux, elle est bien davantage collée à sa tablette ou à son smartphone. Et, en prime, elle est de moins en moins disponible pour passer des plombes devant un match de tennis de cinq heures, une classique cycliste diffusée en intégralité ou un championnat d’athlétisme plein de temps morts. Même un Grand Prix de F1 lui paraît aujourd’hui sans fin.
Certes, elle fait encore des exceptions pour les grands matches d’un Mondial de foot, histoire d’organiser une petite soirée barbecue entre amis. Mais, dans l’absolu, elle privilégie les “highlights” qu’elle peut visionner à sa guise, selon ses humeurs et son agenda.
Pourquoi passer des heures devant une étape du Tour, là où il est possible de suivre, à sa meilleure convenance, le dernier kilomètre ? Pourquoi sacrifier une après-midi cocooning ou un padel pour ne rien rater d’un 0-0 en Bundesliga ou en Serie A ?
Le business model des droits télé est toujours dicté, en filigrane, par la génération des 50 ans et plus, qui a grandi avec Arsène Vaillant et Thierry Roland. Plus dure sera la chute.
Les organisateurs d’événements et les diffuseurs qui intègrent déjà cette révolution générationnelle dans leur offre ont déjà un pied sur le podium.