La leçon de tactique de Domenico Tedesco : “On doit apprendre à mieux contre-presser”
Le sélectionneur des Diables rouges n’a pas aimé le pressing de son équipe contre l’Azerbaïdjan et explique vers où il faut aller.
- Publié le 12-09-2023 à 08h12
C’est un des grands principes de Domenico Tedesco et il a eu l’occasion d’expliquer ce lundi, à la veille du match face à l’Estonie, ce qu’il attend en plus, ou en mieux, de son équipe, à cet égard : le pressing et le contre-pressing visant à récupérer le ballon lorsqu’il est perdu ne l’ont pas convaincu, en Azerbaïdjan, samedi. Le sélectionneur allemand des Diables rouges a eu le bon goût de le reconnaître, même s’il a évoqué l’état de la pelouse non pas comme une excuse, mais comme une des explications à la moins bonne performance de son équipe. Plutôt que de noyer le poisson en plaçant la victoire au-dessus de tout, il a détaillé ce qu’il attend de ses joueurs.
"Parfois, le pressing se faisait en solo."
”J’ai revu la rencontre dès le voyage du retour, puisqu’on avait un vol long de cinq heures, et on en a rediscuté avec mon staff dimanche. J’ai eu le sentiment qu’on était bon en possession, qu’on essayait de trouver les espaces et qu’on aurait dû marquer plus”, explique l’Allemand, avant d’attaquer le cœur du problème : “Ce que je n’ai pas aimé, c’était notre jeu sans ballon : notre pressing n’était pas assez bon. On doit être compact, pour pouvoir couvrir des courtes distances et, à partir de là, on peut démarrer le pressing. On a remontré à l’équipe des situations où un joueur a commencé de son côté. Le pressing se faisait parfois en solo, avec de longues distances à parcourir et, donc, il était difficile de le continuer. Bien sûr, on veut récupérer le ballon, on a faim, mais parfois il faut aussi être patient. C’est quelque chose que les plus jeunes doivent apprendre.”
Presser a une finalité, évidemment. “Avoir le ballon. On le veut, on veut le garder et se créer des occasions, parfois chanceuses (NdlR : comme sur le but samedi) mais aussi de qualité. L’équipe est jeune et a de la qualité, mais on doit grandir sur le contre-pressing. On doit amener la mentalité adéquate, surtout dans ce type de match. Je sais ce que c’est que d’évoluer sur de mauvaises pelouses ; avec les jeunes d’Hoffenheim, vous n’imaginez pas à quels terrains j’ai dû m’adapter. Franchement, c’est vrai, le terrain était terrible, même si ça ne peut pas être une excuse.”

Patience
Honnête sur les progrès à réaliser, Tedesco demande implicitement une certaine patience à l’égard de son équipe en contrepartie. Car certaines choses ont besoin de travail pour évoluer : “On a hélas peu de temps pour s’entraîner et apprendre cela. Sur un rassemblement, on a juste trois ou quatre séances pour travailler le pressing. Ce n’est pas tant que ça, mais on est assez malin pour comprendre ce qu’il faut faire. On essayera de faire mieux à ce niveau la prochaine fois.”
"Cela prend du temps quand on change les choses."
Peut-être déjà contre l’Estonie, ce mardi. Ou face à la Suède et à l’Autriche… après une coupure d’un mois sans voir ses joueurs. Il lui a d’ailleurs été demandé s’il pensait que son équipe serait plus loin à ce jour qu’elle ne l’est en réalité. “Si on s’entraînait chaque semaine en tant que club, oui, car on aurait pu travailler continuellement. Ici on doit changer l’équipe. Il y a des blessures, des pauses de quatre semaines, voire plus entre deux rassemblements. Ce n’est pas facile, surtout quand vous changez les choses. Quand vous jouez toujours avec le même 11 depuis deux ans, c’est plus simple. Mais dans une situation où on change, où il y a des nouveaux, ce n’est pas si facile. Donc je suis satisfait, vu tout cela.” Mais il sera un peu plus, encore, quand la machine Tedesco sera davantage huilée.