L'autre regard: ce Mondial sans frontière fait le bonheur des expats
Un autre regard proposé par Miguel Tasso.
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Publié le 02-12-2022 à 15h58 - Mis à jour le 04-12-2022 à 15h22
Lors du Mondial 86, à l’exception de Jean-Marie Pfaff et d'Eric Gerets, tous les Diables rouges évoluaient dans le championnat belge. C’est désormais exactement le contraire. Mais la Belgique est loin d’être la seule sélection à puiser ainsi dans ses armées de “mercenaires”. Aujourd’hui, le foot de haut niveau n’a plus de frontière. Lors du match France – Danemark, le constat était symbolique : Kylian Mbappé était l’unique Bleu pour représenter la Ligue 1 et on ne recensait aucun sélectionné d’un club local au sein de l’équipe scandinave ! Mais, dans le genre, il y a encore beaucoup plus interpellant.
Dans le noyau albiceleste de 26 joueurs, seul le gardien remplaçant Armani défend le blason du championnat argentin de Primera Division. Et la Seleçao brésilienne n’est pas en reste. Parée des ors des plus grands clubs européens, son équipe titulaire n’a pas un grain de sable de Copacabana dans ses chaussures à crampons. Et tout est à l’avenant. La Serbie, le Cameroun et le Sénégal n’ont que de joyeux “expats” dans leur sélection. Finalement, parmi les grands, seule l’Angleterre puise sur ses propres terres : hormis Jude Bellingham, tous ses sélectionnés défendent des maillots de Premier League. Avec 134 joueurs, ce championnat est d’ailleurs le mieux représenté du Mondial. Ceci dit, chiffres en mains, les équipes les plus nationales étaient celles d’Arabie saoudite et du Qatar : elles n’ont fait appel qu’à des résidents de la nation !