Lionel Scaloni, de simple remplaçant à meilleur entraîneur de l'équipe d'Argentine ?

Nommé en 2018, Scaloni ne devait initialement rester à son poste que deux mois. Quatre ans plus tard, il pourrait réaliser ce qu’aucun entraîneur argentin n’a réussi avant lui…

AFP
Lionel Scaloni, de simple remplaçant à meilleur entraîneur de l'équipe d'Argentine ?
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À tout juste 44 ans, Lionel Scaloni pourrait inscrire dimanche son nom au fronton des grands entraîneurs argentins, à côté de ceux de César Luis Menotti et Carlos Bilardo qui ont amené l’Albiceleste à ses deux titres en mondiaux, en 1978 puis 1986. Nommé en 2018 après le règne de Jorge Sampaoli, Scaloni peut, quelque trois ans plus tard, envisager d’ajouter une Coupe du monde à la Copa America remportée en 2021.

Le contraste entre l'ombrageux Sampaoli et le calme Scaloni ne pourrait être plus grand. Après l'élimination des Argentins en huitième de finale de la Coupe du monde 2018 en Russie, sa nomination avait été critiquée en raison de son manque supposé de qualifications pour ce poste. "Il n'est même pas capable de diriger la circulation", avait asséné la légende Diego Maradona dans la presse.

Scaloni n’avait encore jamais été entraîneur principal, se contentant d’un rôle d’assistant lors de la campagne de Russie. Il ne devait initialement rester à son poste que deux mois, le temps de trouver un remplaçant définitif à Sampaoli. Il héritait d’une équipe déboussolée après sa défaite en 2014 contre l’Allemagne en finale de la Coupe du monde, ses deux autres revers en Copa America aux tirs au but face au Chili en 2015 et 2016 et enfin son élimination spectaculaire en Russie (4-3) face à la France, future championne du monde.

Sa première tâche a été de faire revenir Lionel Messi en sélection nationale. La "Pulga" s’en était déjà brièvement retiré en 2016 et l’élimination prématurée en Coupe du monde en 2018 ne semblait pas de nature à le convaincre d’y rester. Scaloni a également apporté du sang neuf. Sur les 26 joueurs argentins sélectionnés pour le Qatar, 19 participent à leur premier Mondial.

Pour certains, Lionel Scaloni réunit les capacités tactiques de Menotti et le pragmatisme de Bilardo. "Je suis très fier d'atteindre la finale et de représenter l'équipe nationale mais je ne peux me placer au même niveau qu'eux", rétorque-t-il pourtant. Mais Scaloni pourrait bien accomplir ce que ni Menotti ni Bilardo n'ont réussi avant lui : un doublé Copa America/Coupe du monde.

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