À quoi ressemblera la Coupe du monde 2026 ?
Tout ce qu’il faut savoir de la prochaine édition du Mondial aux États-Unis, au Canada et au Mexique.
Publié le 25-12-2022 à 13h10
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La Coupe du monde 2022 appartient déjà à l’histoire ancienne. Elle restera la dernière à 32, un format instauré en 1998.
Les contours du 23e Mondial de l’histoire en 2026 sont encore flous. Seize stades (onze aux États-Unis, trois au Mexique, deux au Canada) qui existent tous déjà verront 48 nations se défier pour succéder à l’Argentine. Voici pour les certitudes organisationnelles qui s’accompagnent d’une nouvelle réalité budgétaire : acté depuis 2017, l’élargissement suit évidemment une logique économique puisqu’en augmentant mécaniquement le nombre de matchs, la Fifa table sur une hausse de toutes ses ressources qui vont avec (droits télé, billetterie, hospitalité). Sur la période qui court jusqu’en 2026, l’instance s’attend à un chiffre d’affaires de 14 milliards de dollars et à une hausse de ses recettes de 640 millions. Considérables.

Si la répartition du nombre des qualifiés doit encore être tranchée, la tendance va vers un doublement du nombre de billets pour la zone Afrique, la zone Asie et la zone Concacaf (Amérique du Nord et Caraïbes), à une place fixe pour l’Océanie et à une hausse du quota plus mineur pour l’Europe et l’Amérique du Sud. Sans surprise, les barrages devraient permettre à deux pays supplémentaires de s’inviter à la fête en concernant toutes les confédérations à l’exception de l’Europe.

Reste un énorme chantier. Celui de la formule. Qu’Arsène Wenger, directeur du développement à la Fifa, a résumé dans ces termes avant la Coupe du monde au Qatar : “Ce seront seize groupes de trois, douze groupes de quatre ou deux côtés de six groupes de quatre, comme si vous organisiez deux tournois de vingt-quatre équipes.”
D’abord privilégiée, l’option des groupes à trois semble désormais écartée. Comme a pu le constater Gianni Infantino à Doha : “Les groupes de quatre ont été absolument incroyables. Jusqu’à la dernière minute du dernier match, on ne savait pas qui allait se qualifier.”
Quelle forme prendrait un tournoi avec douze groupes de quatre ? La Fifa planche sur deux hypothèses de travail. Dans la première, les deux premiers de chaque groupe et les huit meilleurs troisièmes seraient qualifiés pour la phase à élimination directe qui commencerait donc au stade des seizièmes de finale, avec pour conséquence huit matchs au maximum à disputer pour aller au bout contre sept actuellement.
Dans la deuxième plus alambiquée qui rappelle le mode de fonctionnement de la Ligue Europa, les huit meilleurs premiers seraient qualifiés directement pour les huitièmes. Les quatre vainqueurs de groupes et les douze deuxièmes s’affronteraient dans un match de barrage qui les propulserait en huitièmes. Avec un inconvénient : celui de l’équité puisque certaines équipes disputeraient un match de plus.
La formule avec deux fois six groupes de quatre se rapprocherait, elle, du format d’un Euro. De chaque côté, les deux premiers de chaque groupe (soit douze nations) seraient accompagnés par les quatre meilleurs troisièmes en huitièmes. Les vainqueurs de ces deux compétitions en miroir s’affronteraient ensuite en finale.
D’une formule à l’autre, le nombre de matchs disputés au total oscillera de 80 à… 104 contre 64 au Qatar où le tournoi, ramassé, a duré 28 jours contre 33 dans quatre ans. Ce qui soulève le problème de la répartition quotidienne des rencontres qui pourraient passer de quatre à six tout en tenant compte du décalage horaire avec l’Europe. Un vrai casse-tête que la Fifa a prévu de régler courant 2023…