Si les qualités d’arrière central de Christian Kabasele ne soulèvent aucun doute et lui ont permis d’intégrer le groupe des Diables, elles ne se sont révélées que sur le tard. Jusqu’il y a maintenant quatre saisons, Christian évoluait toujours comme attaquant de pointe. "C’était un attaquant dans le style pivot, très puissant qui conservait très bien le ballon et qui possédait un excellent jeu de tête, un peu dans le même registre que Benteke", explique Égide Forthomme, qui a connu le défenseur genkois en tant que coach adjoint à Eupen. "C’était un attaquant moderne, qui travaillait pour le collectif, qui pesait sur une défense mais à qui il manquait peut-être bien un petit quelque chose pour percer au top ."
Puis, un jour d’août, au début de la saison 2012-13, l’Alliance se retrouva un peu juste au niveau de ses défenseurs centraux. Égide Forthomme et Marquez Lopez, entraîneur au Kehrweg à l’époque, décidèrent tous deux de tenter le coup et de lancer Christian Kabasele dans la ligne arrière. "Nous avions effectivement un problème dans ce secteur et pour un coup d’essai, cela se sera révélé un coup de génie", sourit en y repensant celui qui est à présent analyste vidéo chez les Pandas. "Mais nous l’avons fait après mûres réflexions et sans trop de risque car Christian avait une mentalité de battant, il savait défendre comme attaquant, il avait le sens du collectif et, d’un point de vue physique, il alliait également taille, puissance et vitesse. Et ses qualités techniques qui étaient peut-être un peu justes en tant qu’attaquant se révélaient largement suffisantes pour un défenseur."
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