Pas de Major 2003 pour Woods

Il n'aura pas réussi à sauver la mise, ce week-end, lors des deux derniers tours de l'USPGA. Sur le par 70 du parcours du Oak Hill Country à Rochester, Tiger Woods a rendu, en effet, deux dernières cartes de 73. Ce qui le reléguait, après deux premiers tours en 74 et 72 coups, au-delà de la 40e place, très loin du leadership provisoire occupé par les surprenants américains Chad Campbell et Shaun Micheel.

Hugues Feron

ROCHESTER Il n'aura pas réussi à sauver la mise, ce week-end, lors des deux derniers tours de l'USPGA. Sur le par 70 du parcours du Oak Hill Country à Rochester, Tiger Woods a rendu, en effet, deux dernières cartes de 73. Ce qui le reléguait, après deux premiers tours en 74 et 72 coups, au-delà de la 40e place, très loin du leadership provisoire occupé par les surprenants américains Chad Campbell et Shaun Micheel.

Jamais, depuis le British Open 1999, le numéro un mondial n'avait rendu un total de quatre cartes aussi médiocres lors d'une levée du Grand Chelem. Sa journée de samedi fut à l'image de sa prestation d'ensemble. Woods l'a commencée avec deux bogeys consécutifs. Sa balle s'en allait ensuite frapper un spectateur sur le trou n°4, avant qu'il n'essuie deux autres bogeys aux trous 7 et 9. Il réussissait enfin un birdie, son premier en 28 trous, au n°14, s'applaudissant lui-même pour l'occasion.

Quatre succès en 2003

« Je n'ai pas joué mon meilleur golf, en raison d'un ensemble de petites choses qui font que je ne suis pas dans le coup...» a tenté d'expliquer le double vainqueur de l'épreuve (1999 et 2000), qui ne remportera donc pas de tournois du Grand Chelem en 2003, alors qu'il en avait remporté au moins un chaque année depuis 1998.

S'il ne fait désormais plus peur à personne, dixit ses principaux adversaires, Tiger Woods a cependant remporté quatre succès depuis le début de la saison sur le circuit PGA, où il occupait avant l'USPGA le deuxième rang au classement des gains. Ses relatives contre-performances dans les épreuves du Grand Chelem (15e du Masters, 20e de l'US Open et 4e du British Open) démontrent seulement qu'il est redescendu quelque peu sur terre et qu'il ne domine plus de manière outrageante la planète golfique. Une planète où, soit dit en passant, tous les gros bras ont été surpris cette année par des seconds couteaux évoluant sans complexes. Il y a moins d'un an, peu de gens connaissaient, en effet, la valeur réelle des vainqueurs des trois premières épreuves du Grand Chelem, n'en déplaise au Canadien Mike Weir et aux Américains Jim Furyk et Ben Curtis.

Genre de renversement dans l'échelle des valeurs qui fait la beauté de ce sport, comme cela risquait encore d'être le cas dans le cadre de cet USPGA 2003. Chad Campbell et Shaun Micheel, qui étaient en tête après trois tours avec trois coups d'avance sur Mike Weir, 3e, n'avaient, en effet, jamais remporté jusqu'ici le moindre succès sur le PGA Tour!

Micheel, qui a terminé par trois bogeys d'affilée samedi, devait néanmoins encore prouver qu'il avait les moyens de tenir le choc sous pression intense. Il possédait en tout cas une occasion unique de remporter l'USPGA à sa première tentative, ce qui ne s'était plus produit depuis la victoire de John Daly en 1991. Chad Campbell, qui concourt pour la deuxième année seulement sur le circuit PGA, a réalisé une belle performance en rendant une carte de 65, la meilleure samedi. Le Sud-Africain Ernie Els, très régulier (71-70-70) mais trop court par rapport aux premiers, accuse un retard de 5 coups. « Si tout va bien, je peux cependant encore mettre la pression sur les leaders », commentait-il avant d'aborder son ultime parcours...

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