Quatre lauréats différents pour les Majors 2003

Après Ben Curtis, lauréat surprise du British Open le mois dernier, voici Shaun Micheel, vainqueur tout aussi étonnant de l'USPGA. Nul n'attendait en vérité cet Américain de 34 ans sur la plus haute marche de ce quatrième tournoi du Grand Chelem de l'année. Songez qu'avant son triomphe de dimanche, le joueur de Memphis n'avait pas remporté le moindre tournoi sur le circuit US, qu'il fréquente depuis plus de dix ans!

Miguel Tasso

Publié le 18-08-2003 à 00h00

Après Ben Curtis, lauréat surprise du British Open le mois dernier, voici Shaun Micheel, vainqueur tout aussi étonnant de l'USPGA. Nul n'attendait en vérité cet Américain de 34 ans sur la plus haute marche de ce quatrième tournoi du Grand Chelem de l'année. Songez qu'avant son triomphe de dimanche, le joueur de Memphis n'avait pas remporté le moindre tournoi sur le circuit US, qu'il fréquente depuis plus de dix ans! «Si je remporte cet USPGA et le million de dollars qui l'accompagne, je m'achèterai mon avion. Ma passion, c'est le pilotage. Je pourrais voir davantage ma femme, qui est juriste et qui attend son premier enfant», avait lancé Shaun Micheel samedi soir, à la veille du dernier tour.

Dans la salle de presse, les spécialistes l'avaient écouté d'une oreille distraite. Chacun pensait que Shaun allait craquer sous la pression du dernier jour. Il n'en fut rien. Impressionnant, l'Américain conserva sa lucidité et clôtura ces quatre jours de folie par un birdie sur le dernier trou, qui lui assurait la victoire finale. Son compatriote Chad Campbell termine à deux coups tandis que le Sud-Africain Timothy Clark s'offre la troisième place du podium.

Un sport à part

Et les favoris? A l'instar de Tiger Woods (39e à 16 coups du vainqueur), ils n'ont jamais réellement lutté pour le sacre. Ernie Els (5e) et Mike Weir (7e) ont limité la casse. Les autres ont sombré. En état de grâce le premier jour, Phil Mickelson s'est ensuite effondré. Harrington, Furyk, Singh, Olazabal et Langer sont très loin. Garcia, Montgomerie et Goosen n'ont même pas passé le cut! Le parcours d'Oak Hill (par 70), à Rochester, a été impitoyable. Rough très épais, fairways étroits, greens illisibles et rapides: le décor made in USA a fait des ravages. A l'arrivée, seuls trois joueurs terminent sous le par!

Mike Weir au Masters d'Augusta, Jim Furyk à l'US Open d'Olympia Fields, Ben Curtis au British Open du Royal St. George's et Shaun Micheel à l'USPGA d'Oak Hill: les quatre tournois du Grand Chelem 2003 ont sacré quatre vainqueurs différents et, surtout, inédits dans des Majors. C'est la preuve que le golf ne ressemble à aucun autre sport!