Quand le Tigre sort du bois
Certains l'avaient enterré un peu vite dans le bunker de l'oubli! Certes, il n'a, cette année, remporté aucun tournoi du Grand Chelem. Mais il reste, bien évidemment, le meilleur joueur du monde. Tiger Woods a donc mis les choses au point le week-end dernier en s'adjugeant le prestigieux American Express Championship sur le parcours géorgien du Capital City Club, près d'Atlanta
Publié le 07-10-2003 à 00h00
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Certains l'avaient enterré un peu vite dans le bunker de l'oubli! Certes, il n'a, cette année, remporté aucun tournoi du Grand Chelem. Mais il reste, bien évidemment, le meilleur joueur du monde. Tiger Woods a donc mis les choses au point le week-end dernier en s'adjugeant le prestigieux American Express Championship sur le parcours géorgien du Capital City Club, près d'Atlanta.
Ce tournoi n'a pas le même apparat qu'un Major mais c'est l'un des mieux dotés de l'année avec 6 millions de dollars de prize money, dont plus d'un million pour le vainqueur. En le remportant, Tiger Woods a donc retrouvé la première place au classement des gains 2003, le seul qui compte aux yeux des Américains. Depuis le début de l'année, Tiger a empoché la bagatelle de 6278746 dollars sur le circuit américain et il précède désormais Vijay Singh, Davis Love III, Jim Furyk et Mike Weir. Logiquement, le n°1 mondial devrait donc terminer en tête de ce classement pour la cinquième année d'affilée. Le parcours Crabapple de Capital City (par 70) a tenu toutes ses promesses avec ses fairways étroits et son rough diabolique ceinturant des greens particulièrement rapides. A l'arrivée, Woods a précédé de deux strokes un trio formé par Vijay Singh, Tim Herron et Stuart Appleby. A défaut de survoler l'épreuve, il a toujours contrôlé la situation, signant au total 18 birdies pour 10 bogeys et un double bogey. Mais Tiger a surtout construit sa victoire dans deux secteurs de jeu qui lui avaient valu pas mal de soucis lors des Grands Chelems de cette année: le drive et le putting. Tout au long des quatre jours, il a touché plus de 50 pour cent des fairways, avec une moyenne de plus de 280 mètres!
La 100e de Steve Williams
Tout au long de la saison, Tiger a eu des problèmes avec son
driver au point, dit-on, d'aller discrètement rechercher dans son garage d'anciens bois usagés! Le nouveau driver de Nike, légèrement aménagé à son intention, semble enfin lui donner entière satisfaction. Tiger a aussi parfaitement maîtrisé la subtilité des pentes. En moyenne, il n'a usé son putter qu'à 28 reprises par journée. Une vraie performance sur des greens aussi illisibles que des hiéroglyphes égyptiens! Une chose est sûre: Tiger avait besoin de cette victoire pour retrouver la confiance et la sérénité. Il suffisait de le voir taper dans les mains de son fidèle caddy Steve Williams (qui fêtait son centième succès sur le Tour dans son job) pour comprendre combien ce titre lui faisait plaisir.
© Les Sports 2003