"J'ai des faiblesses dans mon jeu"
Don Riddell, le présentateur de "Living Golf", a rencontré le golfeur américain. L'occasion d'évoquer notamment son excellente forme physique, l'arrivée prochaine de son premier enfant, son amitié avec le tennisman Roger Federer, et le contrat de 50 millions de dollars qu'il vient de signer pour construire un parcours de golf à Dubaï.
Publié le 27-02-2007 à 00h00
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Don Riddell, le présentateur de "Living Golf", a rencontré le golfeur américain. L'occasion d'évoquer notamment son excellente forme physique, l'arrivée prochaine de son premier enfant, son amitié avec le tennisman Roger Federer, et le contrat de 50 millions de dollars qu'il vient de signer pour construire un parcours de golf à Dubaï.
Vous avez remporté 7 tournois à la suite sur le circuit PGA aux Etats-Unis. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
C'est très prometteur, bien sûr, mais lorsque vous êtes en pleine compétition, vous ne pensez qu'à gagner le tournoi suivant, qu'à vous préparer. Ce n'est que plus tard que vous réfléchissez à tout ça. Sur le moment, vous avez du mal à réaliser ce qui se passe.
Avec 11 tournois gagnés d'affilée, Byron Nelson détient le record du monde depuis 1945. Etes-vous capable de le menacer ?
Ce record me paraît incroyable. J'ignore si je représente une menace, mais cette performance est pour moi l'un des plus grands exploits athlétiques de l'histoire. Rester invaincu aussi longtemps... c'est tout simplement remarquable.
Qu'est-ce que ça signifierait pour vous d'égaler ou de battre ce record ?
Hé bien, il y a encore du chemin à parcourir. Un tournoi à la fois !
J'imagine. Je sais que vous êtes un perfectionniste. Y a-t-il des faiblesses dans votre jeu actuel ?
Il y a toujours des faiblesses, oui. Le golf est un sport fluide qui ne cesse d'évoluer. Un jour vous faites un drive magnifique, une frappe fantastique, un putt extraordinaire, et, le lendemain, c'est tout le contraire qui se produit. Il ne faut négliger aucun aspect du jeu.
L'année dernière, à cette époque, vous travailliez beaucoup votre swing. Cette saison, en revanche, vous avez l'air de beaucoup mieux le maîtriser. Quel est votre sentiment ?
Oui, vous avez raison. J'ai fait quelques réglages l'été dernier qui m'ont été profitables. J'ai surtout réussi à ajuster mon jeu en cours de partie, et c'est ça le plus important. En fait, j'ai fini par comprendre le mouvement que Hank essayait de me faire faire, et à chaque fois que quelque chose allait de travers, je parvenais à rectifier le tir immédiatement.
Vous avez déjà dominé le championnat il y a 5/6 ans. A cette époque, votre seule présence sur le parcours suscitait la crainte de vos adversaires. D'après vous, ce facteur psychologique joue à nouveau un rôle important aujourd'hui ? Les autres golfeurs ne peuvent prétendre qu'à la deuxième place lorsque Tiger compte parmi les participants à un tournoi ?
Oh, c'est à eux qu'il faut poser la question.
Mais n'avez-vous pas l'impression d'avoir toujours un peu l'avantage ?
En fait, c'est simple. Si je parviens à jouer mon jeu, je suis à fond dans la compétition le dimanche, et après on voit ce qui arrive... Mais le golf est un sport vraiment unique, et il ne faut jamais brûler les étapes.
La création de la FedEx Cup bouleverse quelque peu la saison cette année. Tout est fait pour que vous jouiez plus encore qu'à l'accoutumée. Vous avez envie de vous impliquer davantage ?
La fin d'année risque d'être un peu difficile. C'est à ce moment-là qu'on découvrira de quoi les différents joueurs sont capables. On doit d'abord jouer le WGC et le PGA, puis les play-offs, et enfin la President's Cup. Ainsi, pour les joueurs américains et internationaux, cela va représenter 7 semaines de jeu sur la fin de la saison, et certains seront épuisés. Qui sait si les golfeurs pourront jouer aussi tard dans l'année, à une période, où, normalement, les choses se calment...
Vous allez modifier votre calendrier dès maintenant ou simplement prendre votre décision au moment venu ?
Je suis encore dans le flou car c'est une situation nouvelle. On se demande tous ce qu'on va faire, et personne encore ne le sait ! Comment gérer au mieux cette nouvelle organisation ? Peut-être, tout simplement, en écoutant son corps et en essayant d'atteindre certaines choses.
La dotation s'élève à 10 millions de dollars. L'argent peut être la seule motivation pour jouer ou bien la perspective de gagner un nouveau titre suffit à vous faire vibrer ?
Evidemment, il s'agit tout de même de 10 millions de dollars, mais il faut savoir que cette somme est intégralement placée sur un fond de retraite. La situation est différente de ce que l'on peut imaginer. Quant à jouer pour l'argent, disons que vous jouez pour remporter des tournois, et que si vous en gagnez suffisamment au cours de votre carrière, vous ne risquez pas d'être dans le besoin.
L'émission mensuelle"Living Golf" est diffusée le premier week-end du mois et le lundi qui suit. (Samedi 19h30, Dimanche 9h30, 15h30 et 20h30, lundi 15h30 et 19h30).