Zach Johnson les a tous mis d'accord

Ce fut un Masters déroutant et imprévisible. A l'arrivée, après une bataille féroce de 72 trous, c'est donc l'Américain Zach Johnson, 31 ans, qui remporta l'épreuve. Au classement final, il précède de deux coups son compatriote Tiger Woods et les Sud-Africains Retief Goosen et Rory Sabatini.

Miguel Tasso

Ce fut un Masters déroutant et imprévisible. A l'arrivée, après une bataille féroce de 72 trous, c'est donc l'Américain Zach Johnson, 31 ans, qui remporta l'épreuve. Au classement final, il précède de deux coups son compatriote Tiger Woods et les Sud-Africains Retief Goosen et Rory Sabatini.

Mais, pour tout dire, le grand vainqueur du tournoi fut, sans conteste, le parcours de l'Augusta National, plus difficile que jamais. Le cut du vendredi, établi à 8 au-dessus du par, avait annoncé la couleur. Comment s'étonner, dès lors, qu'aucun joueur n'ait finalement réussi à terminer l'épreuve sous le par !

Lorsqu'il se joue dans ces conditions climatiques - temps sec et froid, avec en prime des rafales de vent - Augusta est plus diabolique que jamais et quasiment imbattable ! La performance de Zach Johnson n'en est que plus remarquable. On connaissait de longue date les talents de ce joueur de l'Iowa, vainqueur du BellSouth Classic en 2004 et membre de l'équipe US de Ryder Cup en 2006. Mais on ne le pensait pas encore capable de tenir tête aux meilleurs dans un Major. Il a donné tort à tous ses détracteurs, résistant à la fois à la pression et à ses poursuivants pour remporter un titre inespéré. "C'est surréaliste ! La foi est très importante pour moi. J'ai sûrement des gens qui ont pris soin de moi là-haut", confiait le vainqueur en recevant la fameuse "green jacket" du vainqueur.

Lors de la dernière journée, dimanche, Johnson a signé un parcours parfait, rentrant une carte de 69, avec notamment des birdies sur les trous 13, 14 et 16. Tiger Woods, irrégulier tout au long du tournoi, a tout fait pour revenir à sa hauteur, signant notamment un fabuleux eagle sur le trou n°13. Mais une balle dans l'eau sur le trou n°15, alors qu'il cherchait à toucher le green en deux coups, ruina ses espoirs. "Les conditions de jeu étaient terribles. Je suis content de ne pas avoir glissé sur les greens tant ils étaient durs et rapides", ironisait le n°1 mondial.

Oui, ce Masters fut parfois hallucinant. Les nombreuses défaillances qui émaillèrent son déroulement en furent la plus belle preuve. En tête le deuxième jour, l'Américain Wetterich termina à +14 ! En tête le troisième jour, l'Australien Stuart Appleby dut se contenter de la 7e place à + 7 ! Et Phil Mickelson, tenant du titre, clôtura son calvaire à 11 coups au-dessus du par ! Lorsqu'on ajoute que des joueurs du calibre d'Ernie Els ou de Sergio Garcia ne passèrent même pas le cut, on mesure mieux l'inifinie difficulté du parcours.

En attendant, les joueurs européens devront encore patienter avant de renouer avec le succès à Augusta. Certains tirèrent leurs épingles du jeu, à l'image de Padraig Harrington, Luke Donald ou Paul Casey. On crut même, un moment, que le jeune Anglais Justin Rose allait coiffer tout le monde sur la ligne mais un double bogey sur le n°17 le relégua, in fine, à la cinquième place. Mais son tour viendra.

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