Nick Faldo était-il à la hauteur ?

Le golf est parfois curieux. Battus lors des trois dernières éditions - alors qu'emmenés par Tiger Woods, ils étaient chaque fois favoris - les Etats-Unis ont remporté, dimanche, la Ryder Cup avec une équipe qui, sur le papier, était bien moins forte. Analyse et décryptage d'un duel pas comme les autres.

Miguel Tasso
Nick Faldo était-il à la hauteur ?
©EPA

Le golf est parfois curieux. Battus lors des trois dernières éditions - alors qu'emmenés par Tiger Woods, ils étaient chaque fois favoris - les Etats-Unis ont remporté, dimanche, la Ryder Cup avec une équipe qui, sur le papier, était bien moins forte. Analyse et décryptage d'un duel pas comme les autres.

1L'esprit d'équipe. Une fois n'est pas coutume, les Américains ont fait preuve d'une vraie solidarité. L'espace de trois jours, ils ont mis de côté leurs querelles intestines et leurs rivalités individuelles. Ils ont fait bloc. Un peu comme si l'absence du "roi" Tiger les avait libérés. Ils avaient la rage de vaincre et étaient guidés par une forte envie de revanche. Même Phil Mickelson et Jim Furyk étaient souriants : c'est tout dire !

2La fête des "rookies". Lancés dans le grand bain, les jeunes loups américains ont frappé fort, à l'image d'Anthony Kim, l'un des héros de la victoire "US", éblouissant face à Sergio Garcia le dernier jour. Hunter Mahan (3 points et demi à lui seul), Boo Weekley et "JB" Holmes ont également répondu à l'attente, apportant du sang neuf et du dynamisme à une formation vieillissante et blasée. Le coup de poker du capitaine Paul Azinger s'est révélé payant.

3Le soutien du public. A la limite de l'hystérie, il a joué à fond son rôle de treizième homme, tout en restant dans les limites de la sportivité. Mélange de fanatisme et de patriotisme, l'ambiance d'une Ryder Cup ne ressemble décidément à aucune autre. Surtout aux "States".

4La faillite des ténors européens. Le "Vieux Continent " comptait sur sa vieille garde pour conserver le trophée et, notamment, sur ses deux meneurs, l'Irlandais Padraig Harrington et l'Espagnol Sergio Garcia. Curieusement, l'un et l'autre n'ont pas été à la hauteur, ni en double ni en simple. Miguel Angel Jimenez et Lee Westwood, autres vétérans de l'épreuve, ont également craqué. Dommage car dans le même temps, le Suédois Robert Karlsson et les Anglais Justin Rose et Ian Poulter faisaient des étincelles.

5Les erreurs de Nick Faldo. De l'avis de tous les spécialistes, le capitaine anglais n'a pas été à la hauteur de la situation. Trop introverti pour le poste, il n'a jamais donné l'élan nécessaire à ses hommes. On le sentait même parfois absent, laissant l'essentiel des responsabilités à son adjoint Jose-Maria Olazabal, bien plus présent. Le job de capitaine n'est pas donné à tout le monde !

6Un niveau de jeu exceptionnel. Dans l'ensemble, la qualité de jeu fut remarquable. Certes, le parcours du Valhalla Golf Club se prêtait merveilleusement au match-play et aux coups d'attaque, mais cela n'enlève rien aux mérites des joueurs qui collectionnèrent les birdies et attaquèrent systématiquement tous les drapeaux. Sur 14 trous, Kim signa 6 birdies face à Garcia et Weekley enquilla 6 birdies sur ses 10 premiers trous face à Wilson. Qui dit mieux ?

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