Woods, n° 1 mondial sur une jambe

Tiger Woods a conservé sa place de n° 1 mondial à l’issue de la saison 2008.Celle-ci a été marquée par le succès des USA en Ryder Cup et le doublé d’Harrington.

hugues feron
Woods, n° 1 mondial sur une jambe
©AP

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Même lorsqu’il ne joue pas, le monde golfique ne parle que de lui. Lui, c’est bien évidemment Tiger Woods, qui a encore défrayé la chronique cette saison alors qu’il n’en a disputé pourtant que la moitié ! Le "Tigre" a en effet sorti ses griffes en début d’année, en remportant le Buick Invitational à Torrey Pines (janvier), puis l’Accenture Match-Play en Arizona (février), l’Arnold Palmer Invitational à Orlando (mars), avant de se faire battre de justesse au Masters d’Augusta en avril par un Trevor Immelman en état de grâce. Enfin, cerise sur le gâteau, Woods s’est imposé à l’US Open, à nouveau sur le parcours californien de Torrey Pines (juin). Une cerise qui, il est vrai, s’est avérée bien amère pour le n° 1 mondial, vainqueur au terme d’un véritable thriller face à Rocco Mediate qui, à coup sûr, restera dans les annales ! Visiblement blessé au genou gauche, Woods a en effet puisé au plus profond de ses réserves pour battre le "vétéran" américain au terme d’un play-off en mort subite, les deux joueurs n’ayant pu se départager ni après quatre tours ni après un barrage en 18 trous !

Suite à ce 14e succès en Grand Chelem, Woods a cependant dû déclarer forfait pour la suite de la saison, son problème de ligament au niveau du genou gauche l’obligeant à repasser pour la 4e fois sur le billard. Ce qui ne l’a pas empêché de conserver, pour la 7e année d’affilée, la place de n° 1 mondial, le classement se basant sur les résultats des trois dernières saisons, pris de manière dégressive.

Son plus proche poursuivant à ce niveau n’est autre que Sergio Garcia. S’il n’est pas parvenu à vaincre le signe indien qui semble le poursuivre lors des "Majors", l’Espagnol n’en a pas moins réussi une belle saison, marquée par son succès lors du Players Championship (considéré comme la 5e levée du Grand Chelem), en mai sur le parcours de Sawgrass, tout en ayant la moyenne de score la plus basse (69.12) en 19 tournois disputés sur le PGA Tour américain.

Au niveau des joueurs européens, c’est cependant Padraig Harrington qui a marqué les esprits en conservant son titre au British Open, avant de réaliser un magnifique doublé en remportant dans la foulée l’US PGA Championship, après 78 ans de disette européenne.

Forts de ces deux individualités ainsi que d’autres comme les Suédois Karlsson et Stenson et l’Anglais Westwood, les Européens semblaient bien partis pour conserver la Ryder Cup en septembre. Mais c’était sans compter sur l’homogénéité retrouvée des Américains, qui possédaient une équipe bien balancée, sans Tiger Woods, composée d’anciens ayant retrouvé une seconde jeunesse (dont Stewart Cink ou Kenny Perry, vainqueur à trois reprises sur le PGA Tour 2008 du haut de ses 47 ans), ainsi que de jeunes qui ont éclaté au grand jour, tel Anthony Kim (deux titres PGA cette saison).

Enfin, le mot de la fin revient à... Vijay Singh qui, sans véritablement faire parler de lui avant le mois d’août, a remporté la FedEx Cup et le classement aux gains du PGA Tour (6 600 000 $) en ne gagnant pourtant que le Bridgestone Invitational, début août à Akron, puis les deux premières manches de la FedEx Cup. En golf, tout vient à point à qui sait attendre...

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