Colsaerts : "De plus en plus excité"

Nicolas Colsaerts prend véritablement la mesure de l’événement. La curiosité a désormais fait place à de l’excitation... positive. Entretien.

Hugues Feron Envoyé spécial à Chicago

Publié le 27-09-2012 à 07h47

©AFP

Nicolas Colsaerts a découvert de visu en ce début de semaine l’ampleur de la Ryder Cup, qui débutera ce vendredi au Medinah Country Club par les premières rencontres de doubles. "C’est beaucoup plus fort que je ne l’imaginais, cela n’a rien à voir avec un Major. Il y a un mois, quand j’ai reçu la wild card du capitaine Olazabal, j’étais curieux de voir ce que cela allait donner. Mais là, je suis de plus en plus excité. Il y a de l’électricité dans l’air " nous confiait ce mercredi le Bruxellois de 29 ans, arborant pour la première fois le traditionnel pull bleu marine de l’équipe européenne. "Les discussions avec les anciens de l’équipe, comme Lee Westwood et Sergio Garcia, sont très intenses. Et Poulter est chaud comme une baraque à frites !"

Avec son franc-parler, sa manière d’être et de jouer, le premier Belge à disputer la Ryder Cup régale les supporters européens, mais aussi américains, intrigués par ce "rookie" qu’ils n’ont pas encore l’habitude de voir au sein du top mondial. "This is the Belgian Bomber" "Waouw Amazing" a-t-on déjà entendu à plus d’une reprise autour des tees de départ.

"J’ai conscience que je suis en train de rentrer dans l’histoire du sport belge", poursuit Colsaerts. "Mais bon, je ne vais pas me laisser envahir par l’importance de l’événement pour autant. Je vais tout faire pour me sentir à l’aise d’ici vendredi. A ce niveau, la présence de mes proches est très importante. C’est d’ailleurs plus un cadeau pour eux que pour moi " sourit-il.

Si la Ryder Cup n’offre aucun prize-money aux 24 participants, les organisateurs de la PGA leur offrent en effet la possibilité d’inviter six personnes, quasiment tous frais payés. Nicolas est ainsi entouré de son coach Michel Vanmeerbeek, du coach-adjoint et fidèle ami Jérôme Theunis, de son manager Vincent Borremans, de son physiothérapeute Blaise Erpicum et, bien évidemment, de ses parents.

Reste désormais à traduire en compétition toutes ses bonnes intentions. Et à ce niveau, tous les éléments se mettent bien en place afin qu’il soit complètement "fit" lors de son premier coup, que ce soit vendredi ou samedi en fonction des choix de sélection du capitaine européen José Maria Olazabal. "Mardi, j’ai joué mon premier tour d’entraînement en compagnie de Peter Hanson, Martin Kaymer et Francesco Molinari. J’avais un peu l’impression d’être dans le troisième wagon, derrière les sept Britanniques et Sergio Garcia. Mais bon, ce mercredi, je me sens déjà plus impliqué dans l’équipe "

Et pour cause : Colsaerts a joué aujourd’hui aux côtés de Paul Lawrie, lors d’une partie d’entraînement qui ressemblait étrangement à un Foursome, chacun de ces deux joueurs frappant alternativement la balle de l’autre. Un signe ? "Je n’en sais rien", poursuit Nicolas. "La sélection des paires, ce n’est pas dans mon domaine. Je prendrai toutes les solutions que choisira Olazabal. De toute façon, la fin de semaine promet d’être très intense. Et quand j’entends des expressions du type "Enjoy the moment" ou "En tant que rookie, tu n’as rien à perdre", cela me fait bien rire. Ici, c’est la guerre. Et je n’ai vraiment pas envie de perdre. Non seulement pour moi, mais surtout pour l’équipe !"

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