Dans l’envers du décor : la Ryder Cup et les deux écoles de cinéma

A la différence de la plupart des sports, où les spectateurs sont confinés dans un stade, le golf permet un contact direct avec les champions, seul un système de "cordes" leur permettant de se frayer régulièrement un passage à travers la foule. Si cela vaut évidemment pour un tournoi habituel du PGA Tour américain ou autres, cet effet est démultiplié lors de la Ryder Cup, avec la présence uniquement de 24 joueurs, toutes des stars en puissance. Durant leurs "practice rounds", les joueurs se prêtent ainsi régulièrement à des séances d’autographes improvisées, que ce soit avant ou après leur entrée en scène, ou même entre deux trous. A ce niveau, deux écoles s’affrontent. Certains s’arrêtent volontiers pendant plusieurs minutes afin de faire plaisir à un maximum de personnes, principalement les jeunes, tandis que d’autres passent sans l’ombre d’un regard, en étant déjà dans leur "bulle". Et il est amusant de remarquer que cela est souvent inversement proportionnel à leur popularité ! Pour asseoir celle-ci, un Tiger Woods n’a il est vrai pas vraiment besoin de multiplier les signatures. Au contraire d’un Brandt Snedeker, qui fait désormais partie de la race des seigneurs de la petite balle blanche après avoir remporté dimanche dernier, à la surprise générale, le Tour Championship et la FedExCup à Atlanta. Et avoir sur sa casquette la signature d’un joueur qui a gagné 11400000 dollars en un tournoi, cela n’a pas de prix aux Etats-Unis ! A ce petit jeu, Nicolas Colsaerts était également très prisé auprès du public américain, "The Belgian Bomber" se pliant de bonne grâce à cet exercice. Cela fait pleinement partie du jeu de la Ryder Cup, qui reste avant tout un grand spectacle. Le tout est de ne pas se laisser distraire par ce "cinéma", et de conserver son influx pour la compétition