Ryder Cup : Et c’est parti pour le grand show
La Ryder Cup démarre ce vendredi avec les premières parties de doubles. Colsaerts entrera en scène cet après-midi.
Publié le 28-09-2012 à 15h00
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La tension va monter de plusieurs crans ce matin vers 7h20 (14h20 en Belgique) sur le tee n°1 du Medinah Country Club, lors du coup d’envoi de la 39e édition de la Ryder Cup. Cette épreuve, disputée tous les deux ans et opposant les 12 meilleurs joueurs européens et américains, déchaîne en effet les passions, principalement aux Etats-Unis où porter les couleurs de sa nation représente toujours quelque chose de très particulier.
Les Européens, tenants du titre, l’ont bien senti depuis le début de la semaine, les "USA, USA" résonnant déjà régulièrement lors des tours d’entraînement. A l’image de Nicolas Colsaerts, seul "rookie" de l’équipe, qui était cependant nettement plus à l’aise ce jeudi, lors d’une partie partagée avec Lee Westwood face à la paire Hanson/Lawrie. "Je ne suis pas encore complètement relax, mais je sens mieux la balle même si c’est difficile de trouver le rythme dans ce genre de partie. On verra ce que ça donnera ce vendredi. Je suis chaud", soufflait-il à l’issue de ces 9 trous du jour, où il a réalisé notamment un superbe eagle sur le par 5 du trou n°14 (voir par ailleurs).
A priori, ce parcours de 7 000 mètres lui convient comme un gant, avec notamment quatre par 5 tous atteignables en deux coups par les joueurs frappant leur drive à plus de 300 mètres. "Ce n’est cependant pas là qu’il fera la différence, d’autant que les roughs ont été réduits au minimum le long des fairways et autour des greens" nous commentait son coach Michel Vanmeerbeek. "La différence se fera dès lors sur les greens, hyper-rapides, ce qui est d’autant plus vrai en match-play. A ce niveau, les Américains seront un peu avantagés, même si les Européens ont désormais aussi l’habitude d’évoluer régulièrement aux Etats-Unis."
Les cinq joueurs européens qui ont participé la semaine dernière à la finale de la FedExCup américaine forment l’ossature de l’équipe du capitaine José Maria Olazabal, notamment lors des foursomes matinaux. A savoir Rory McIlroy, Luke Donald, Justin Rose, Sergio Garcia et Lee Westwood. Garcia et Donald sont en effet invaincus dans cette formule de jeu, respectivement en 9 et 6 matchs disputés. Deux autres Britanniques (Poulter et McDowell) et l’Italien Francesco Molinari disputeront également les premiers Foursomes, dont les compositions de paires ont été dévoilées hier vers 17h à Chicago (voir ci-dessous). "La clé de la réussite de l’Europe, ce sera de trouver une certaine osmose entre ces "tôliers" de l’équipe et les autres, qui doivent se sentir concernés dès le premier jour. Sans quoi le doute ne fera que grandir dans leur esprit avant les singles de dimanche ", poursuivait Michel Vanmeerbeek.
Il est arrivé par le passé qu’un joueur ne dispute aucun double (comme ce fut le cas du Français Jean van de Velde en 1999, alors qu’il ne s’était pas encore remis de son échec au British Open deux mois plus tôt), cela reste une exception qui ne devrait pas se reproduire cette année. Que ce soit concernant l’Allemand Martin Kaymer ou Nicolas Colsaerts, qui sont, au niveau du ranking mondial, les deux joueurs les moins bien classés de l’équipe (32e et 35e). En matière de classe pure, ils n’ont cependant rien à envier à leurs partenaires. Il faut juste qu’ils parviennent à se mettre directement au diapason en matière de putting, et leurs doutes et nervosités actuels disparaîtront comme par enchantement. C’est cela aussi, la magie de la Ryder Cup, épreuve qui transcende certains champions et en submerge complètement d’autres