Ryder Cup: la folie... dès 6h du mat'

Nous parvenons à nos fins: place dans la tribune en face du départ, celle située derrière les joueurs étant déjà “full” depuis quelques minutes. Il ne reste plus qu'à attendre les acteurs, sous l'oeil vigilant des “marshalls”, empêchant l'utilisation du moindre appareil électronique sous peine d'être éjecté de la tribune. Les droits TV et à l'image, ça se respecte, y compris aux Etats-Unis, même si quelques supporters, principalement étrangers, bravent l'interdiction en catimini à l'une ou l'autre reprise.

L'atmosphère s'électrise rapidement, via des supporters suédois qui, n'ayant clairement pas dormi de la nuit, commencent à chanter bruyamment. La réponse des dizaines de milliers de supporters américains est cinglante. Les “USA, USA!” fusent de toutes parts, tandis que les petits drapeaux à la bannière étoilée sont distribués, ou plutôt lancés dans la foule par des membres de la PGA américaine. Une ambiance de stade de foot, mais sans l'agressivité et l'animosité qu'on déplore souvent à ce niveau.

Les staffs des deux équipes arrivent sur l'aire de départ. Puis les quatre joueurs de la première partie. On s'attendait à ce que le n°1 mondial Rory McIlroy frappe la première balle pour l'Europe, tenante du titre.

Mais c'est son partenaire Graeme McDowell qui aura finalement cet honneur. Et ce dans un silence... parfaitement respecté, la quiétude des lieux étant juste perturbée, au loin, par le sifflement d'un train. Dès le coup joué, les cris reprendront de plus belle. Ce scénario se répétéra pour chaque joueur, jusqu'au départ de Tiger Woods, lors de la 4ème et dernière partie matinale de ce vendredi. Malgré la présence de Michael Jordan, ex-star de basket-ball venu “booster” le mental du team américain, Tiger réalisera un drive catastrophique, complètement “hooké”, devant des supporters US effarés et sous la risée des supporters européens. Le ton était donné. Cela va chauffer durant trois jours...