L’heure de vérité pour Tiger
Retombé à la 47e place mondiale, le champion américain se doit de réagir. L’Omega Dubai Desert Classic, troisième épreuve d’affilée du circuit européen disputée dans les Emirats arabes unis, a attiré tous les joueurs du top européen. Colsaerts et Pieters en seront.
Publié le 27-01-2015 à 18h39 - Mis à jour le 28-01-2015 à 12h03
:focal(465x240:475x230)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/4FQVOID6WBDZFNDT7KOT3OSHVE.jpg)
Tiger Woods dispute, ce jeudi, son premier tournoi de l’année à l’occasion de l’Open de Phoenix (Arizona). Cette épreuve, traditionnellement organisée à la veille du "Superbowl", attise les plus grandes passions. Elle se dispute, en effet, dans une ambiance de folie collective sur le parcours du TPC Scottsdale. Durant quatre jours, ce sont près de 500 000 spectateurs qui assistent à l’événement. Autour du trou n°16, un petit par 3, on se croirait carrément dans un stade de football avec 30 000 spectateurs, nourris au biberon de la bière locale, qui ceinturent le green et hurlent comme des hooligans après chaque coup ! Le "Tigre" connaît bien les lieux. Lors de sa première participation au tournoi, en 1997, il avait signé un historique "hole in one" qui avait largement participé à sa médiatisation.
Swing moins astreignant
Aujourd’hui, toute l’Amérique s’interroge sur l’état de forme exact de l’ancien numéro un mondial. Après une saison 2014 calamiteuse, marquée par différentes blessures au dos et aux genoux, Woods semble rétabli physiquement. De son propre aveu, il ne souffre plus. Reste à savoir s’il est toujours capable, à 39 ans, de rivaliser avec les meilleurs et, notamment, la nouvelle génération.
En décembre dernier, lors du tournoi sur invitation d’Isleworth, il n’avait rassuré qu’à moitié, terminant à la dernière place (seuls 18 joueurs étaient en lice). "J’ai commis beaucoup de fautes inhabituelles, notamment dans le petit jeu. C’est logique, j’étais en manque de compétition. Mais j’ai terminé l’épreuve avec de bonnes sensations" confia-t-il. Woods a notamment affiché une belle régularité au drive grâce à un nouveau swing, inspiré de celui de ses débuts et bien moins astreignant au niveau athlétique. "J’avais gardé le mouvement dans mon disque dur. J’ai retrouvé instinctivement le bon rythme…"
Dans ce contexte, le rendez-vous de Phoenix (PGA Tour) sera riche en enseignements. Descendu à la 47e place de la hiérarchie mondiale, Tiger se doit de réagir et d’afficher au grand jour ses nouvelles ambitions. C’est avec le secret espoir de lutter pour les plus grandes victoires qu’il s’accroche à sa carrière. Le Masters d’Augusta sera, en avril, son premier grand rendez-vous. Mais d’ici-là, il entend bien retrouver la confiance et à nouveau faire peur à ses adversaires.
Pour relever le défi, il peut compter sur l’aide précieuse de sa compagne Lindsey Vonn. Après une grave blessure, la championne de ski a retrouvé le plus haut niveau et vient de pulvériser le record de victoires en Coupe du Monde. Tiger et Lindsey ont passé plusieurs mois à s’entraîner ensemble l’automne dernier, à se motiver l’un l’autre. Nul doute que le roi du swing s’efforcera de suivre l’exemple de la reine des neiges pour laquelle il a les yeux de Rodrigue pour Chimène.
Le nouveau couple glamour fait, en tout cas, le buzz aux Etats-Unis. Récemment, Tiger a même fait la surprise à sa dulcinée d’assister, incognito, à sa victoire sur les pistes de Cortina d’Ampezzo. Seul hic : des photographes l’ont repéré dans la foule et ont constaté qu’il lui manquait une dent. La version officielle dit qu’il aurait heurté malencontreusement une caméra…
Colsaerts et Pieters avec la crème européenne à Dubai
L’Omega Dubai Desert Classic, troisième épreuve d’affilée du circuit européen disputée dans les Emirats arabes unis, a attiré tous les joueurs du top européen du côté de l’Emirates Golf Club. A l’exception de quelques joueurs anglais (Justin Rose, Luke Donald et Ian Poulter), au repos, tandis que le Gallois Jamie Donaldson et l’Italien Francesco Molinari disputent quant à eux le Phoenix Open à Scottsdale. Tout comme l’Américain Tiger Woods (voir ci-dessus), pourtant invité chaque année à Dubai pour ce tournoi qu’il a déjà remporté à deux reprises en 2006 et 2008, et qui lui a déjà rapporté des millions de pétrodollars en prime de départ.
Du côté belge, Nicolas Colsaerts et Thomas Pieters seront à nouveau de la partie. Et ils auront un bon coup à jouer sur un parcours qui leur convient comme un gant, avec les quatre par 5 d’une longueur oscillant entre 500 et 520 mètres. Ce qui favorise les "longhitters" - dont font partie les deux Belges, avec une moyenne de 280 mètres au drive - qui peuvent atteindre ces quatre greens en deux coups.
Pieters a fêté ses 23 ans
Colsaerts, qui a partagé la 13e place samedi au Qatar, est en quête d’un premier Top 10 cette saison. Il disputera ses deux premiers tours en compagnie du Suédois Niclas Fasth et du Sud-Africain Darren Fichardt. Départ programmé jeudi à 7h25 (4h25 belge). Il sera suivi de près par Thomas Pieters, qui partira vingt minutes plus tard avec les jeunes Anglais Hatton et Fleetwood. L’Anversois, déjà auteur de deux Top 10 cette saison et qui a fêté ses 23 ans ce mardi, jouera ainsi juste devant les flights "en vue", avec notamment le double tenant du titre Stephen Gallacher suivi de Rory McIlroy, qui évoluera aux côtés de Martin Kaymer et d’Andy Sullivan. Le n°1 mondial tentera ainsi de renouer avec la victoire sur ce parcours où il a signé en 2009, à l’âge de 19 ans, sa première victoire chez les pros.