Thomas Pieters a pris la taille… Ryder Cup
Vainqueur de l’Open du Danemark, le Belge a marqué des points pour la wild-card.
Publié le 29-08-2016 à 07h33 - Mis à jour le 29-08-2016 à 07h36
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Fabulous ! C’est le qualificatif dont usa l’Allemand Martin Kaymer dans la seconde qui a suivi le birdie signé, hier, par Thomas Pieters sur le 18e trou du Himmerland Resort, cadre de l’Open du Danemark. Un putt d’un mètre qui scellait la victoire de notre compatriote, à - 17, un succès magistral façonné, pour partie, sur les trois derniers trous, où il réalisa à chaque fois le birdie, étant même passé, sur le trou 16, à quelques centimètres du hole-in-one.
"J’étais confiant et en même temps un peu inquiet, confiera par la suite Pieters. J’avais en effet peur, dans ces derniers trous, d’être trahi par mon putting, comme cela avait été le cas la semaine dernière en Tchéquie."
Rien de tout cela cette fois. Eblouissant dans le jeu court, avec une multitude d’approches glissées à moins d’un mètre du drapeau, Thomas Pieters, en ces circonstances pourtant très "hot" témoigna d’un contrôle de ses nerfs exemplaire là où, par exemple, le Suédois Lagergren, qui était à égalité avec lui à ce moment-là, précipita, au départ du trou 18, son drive dans les herbes hautes, se voyant condamné à jouer une balle provisoire.
Mais qu’en pense Clark ?
Après une telle démonstration de maîtrise de soi, le tout articulé sur une forme étincelante, on a du mal à imaginer que Darren Clarke, le capitaine de l’équipe européenne de Ryder Cup, ne décide pas de lui accorder, pour affronter sous peu les Etats-Unis, la dernière wild-card en sa possession. Clarke, qui dans cet Open du Danemak a partagé les deux premiers tours dans le même "flight" que Pieters a donc eu le loisir de vérifier tout à la fois la solidité technique et mentale du joueur belge qui, on le sait, pour avoir été formé aux Etats-Unis, adore les parcours "made in USA".
Un continent qui risque de redevenir sa seconde patrie, sachant qu’avec cette victoire danoise, il devrait se hisser aux environs du 40e rang de la hiérarchie mondiale, de quoi lui ouvrir toutes grandes les portes des tournois les plus huppés et les mieux dotés.
"Si je mérite de rejoindre l’équipe européenne de Ryder Cup ? Je ne ferai pas commentaire à ce sujet", glissa avec habilité, hier, un Pieters qui a très vite gommé sa déception d’avoir échoué au pied du podium olympique.
Un bilan plus que positif
On le comprend. Quatrième à Rio, deuxième la semaine dernière au Masters de Tchéquie et, enfin, premier à Aalborg : un tel bilan positif signifie que Thomas Pieters a bel et bien franchi un nouveau palier dans sa progression, lui à qui il arrivait encore, mais moins souvent qu’avant, d’enregistrer, dans chaque tournoi, au moins une journée assez catastrophique.
Ce temps-là semble donc bel et bien résolu avec un garçon, et cela n’a eu de cesse de transpirer sur les fairways danois, confiant dans ses drives, rassuré sur la précision de ses fers et, surtout, animé d’une diabolique habilité dans ses approches.
En clair, l’Anversois est en passe de s’offrir un arsenal golfique qui, répétons-le, pourrait faire du dégât dans les rangs américains si Darren Clarcke a la bonne idée de le prendre avec lui au sein de l’équipe européenne. Après tout, quand Nicolas Colsaerts joua cette Ryder Cup, il était lui aussi un des rookies de l’équipe et pourtant il participa de manière très active à la victoire de l’Europe. Un bon exemple que Thomas Pieters pourrait répéter, si ce n’est cette année, très certainement en 2018 sur le parcours du National à Paris…
Sa fiche d’identité
Date de naissance: 27 janvier 1992
Taille et poids: 1,96 m et 85 kg
Passé pro: en 2013
Classement: 54e (avant sa victoire au Danemark)
Palmarès: Trois victoires sur l’European Tour (KLM Open en 2015, D + D Real Czech Masters en 2015, Made in Denmark en 2016)
Prize money: 2 248 880 euros