Laura Gonzalez-Escallon, l’invitée inattendue de l’Evian Championship
La joueuse belge disputera le premier Major de sa carrière ce jeudi au bord du lac Léman.
Publié le 14-09-2016 à 08h41 - Mis à jour le 14-09-2016 à 08h43
:focal(465x240:475x230)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/3JX4VATLFZCZRA54NNRTVMHX5U.jpg)
C’est un rêve qui se réalise." La réaction émane de Christian Ditlefsen, l’entraîneur de Laura Gonzalez-Escallon. Il est vrai que ce que s’apprête à vivre sa protégée est aussi inattendu qu’excitant. Alors que la golfeuse belgo-colombienne de 25 ans évolue habituellement sur le Symetra Tour (la D2 du golf pro féminin américain), la voilà qualifiée pour disputer l’Evian Championship, cinquième tournoi du Grand Chelem de la saison.
Mise au green au Waterloo
Née à Bogota, Laura arrive en Belgique vers l’âge de 12 ans. Désireuse de pratiquer un sport, elle choisit le golf et s’inscrit au Royal Waterloo. C’est là qu’elle fera la rencontre de son entraîneur Christian Ditlefsen. "C’était une très bonne golfeuse, se remémore le pro affilié au club brabançon. Elle a intégré les infrastructures juniors et a ensuite poursuivi sa belle progression dans toutes les catégories d’âge. Elle a ensuite fait le choix de quitter la Belgique pour combiner études universitaires et golf de haut niveau." Laura Gonzalez-Escallon décroche une bourse à l’Université de Purdue et s’envole vers l’Indiana. Son diplôme en poche, elle se lance, en 2014, dans la carrière professionnelle 2014 sur le Symetra Tour, antichambre du LPGA Tour.
Et c’est là que, le mois dernier, elle s’adjuge sa première grande victoire lors du tournoi de Battle Creek, dans le Michigan. En état de grâce, elle termine l’épreuve à 15 sous le par. Cette performance lui donne une "wild card" pour l’Evian Championship, le dernier Major de la saison. "Il y a deux mois, elle a commencé à vraiment bien jouer, confie Christian Ditlefsen. Elle a d’ailleurs enchaîné directement avec un seconde succès, ce qui lui a notamment permis d’atteindre un moment la sixième place du Symetra Tour." Autrement dit, elle s’est rapprochée de son objectif principal, puisque pour pouvoir accéder au LPGA Tour, elle doit terminer l’exercice dans le top 10 du circuit.
Certes, depuis ces prouesses, l’enthousiasme est légèrement retombé. Ses deux derniers tournois ont été moins bons et elle est retombée à la dixième place. "Elle s’est un peu mise sous pression et a perdu de sa confiance. J’aimerais qu’elle s’amuse davantage, sans espérer quoi que ce soit. Je crois qu’en allant vers cette philosophie, les résultats suivront naturellement…"
Un retour en Europe
Au-delà du prestige, ce tournoi d’Evian, doté de plus de 3 millions de dollars de "prize money", aura une valeur sentimentale pour Laura Gonzalez. Elle fera en effet son grand retour sur les greens européens. "Nous avons l’habitude de communiquer par Skype en raison de la distance qui nous sépare, explique le coach originaire du Danemark. En jouant ici, sur les rives du Lac Léman, elle évoluera presque à domicile." Lors de ce majeur, la golfeuse belge se mêlera aux meilleures joueuses du monde. Un défi de taille pour lequel elle rêve secrètement de créer la surprise. "Le défi est énorme mais elle n’aura rien à perdre. Les entraînements se passent bien mais le niveau est très élevé. Ce sera un test de haut niveau riche en enseignements", conclut Christian Ditlefsen.