Victoire historique de Thomas Pieters à Abu Dhabi
Impérial durant quatre tours, il devient le premier joueur belfge de l'histoire à remporter un tournoi Rolex Serie avec un chèque de 1,33 million de dollars à la clé!
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- Publié le 23-01-2022 à 14h42
- Mis à jour le 23-01-2022 à 14h43
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En remportant l’Abu Dhabi Championship, Thomas Pieters a écrit, ce dimanche, l’une des plus belles pages de l’histoire du golf national. C’est la première fois, en effet, qu’un joueur belge s’adjuge un tournoi labellisé Rolex Serie. A titre de comparaison, c’est un peu comme si David Goffin avait gagné un Masters 1000 en tennis.
Assez discret sur la scène mondiale depuis deux ans, le champion anversois s’était réveillé, l’automne dernier, en s’offrant le Portugal Masters à Vilamoura. Son sacre d’Abu Dhabi est évidemment d’une dimension bien plus grande. C’est son sixième sur le circuit européen, assurément le plus prestigieux. Et il a, forcément, d’importantes conséquences à tous les niveaux.
Sportivement, il le propulse vers les sommets des différents classements internationaux. Pieters occupe ainsi la première place de la Race to Dubaï 2022 et il se hissera, ce lundi, à la 31è place du ranking mondial. Ce n’est pas anodin. Rappelons que les membres du Top 50 sont automatiquement invités au Masters d’Augusta. Sa présence en Géorgie début avril est d’ores et déjà assurée.
Financièrement, aussi, le n°1 belge a signé un grand coup. Avec 8 millions de dollars de prize money global, le tournoi d’Abu Dhabi est l’un des mieux dotés de l’année. Le vainqueur a hérité d’un chèque de 1,333 million de dollars. Là aussi, c’est un nouveau record pour un joueur belge.
Bref, T.P. a frappé fort, très fort, sur le parcours Yas Link (par 72) de la capitale des Émirats Arabes Unis. Et cette consécration ne doit rien au hasard. Durant les quatre tours, le protégé de Jérôme Theunis a parfaitement maîtrisé la situation. Impressionnant lors du premier tour (carte de 65), il a sauvé les meubles lors du second (74) alors que le vent du désert soufflait en rafales. Et, ce week-end, solide comme le roc, il a usé, un à un, ses adversaires rendant des scores de 67 et de 72 pour un global de 10 sous le par. Ce dimanche, sous pression, il a assuré à la façon d’un vétéran, collectionnant les par malgré des positions de drapeaux très compliquées. Même l’Espagnol Rafael Cabrera Bello, qui était revenu un moment à sa hauteur, a fini par baisser pavillon.
Des drives longs et réguliers, des approches précises, des putts de métronome : Thomas a affiché toute l’étendue de son panel technique. Et, surtout, il est resté parfaitement maître de ses nerfs et de ses émotions. Pas un geste de mauvaise humeur. Une attitude toujours positive. Une grande concentration. Rien à voir avec le Pieters colérique que l’on a si souvent connu dans le passé.
A ce rythme, le champion belge n’a pas de limite. « Je veux devenir numéro un mondial » disait-il à ses débuts. Certains avaient souri. Mais, lorsqu’il est en confiance, bien dans son swing et bien dans sa tête, il en a objectivement le potentiel. Il l’avait prouvé lors de la Ryder Cup de 2016 et lors du Masters 2017 (où il avait terminé 4ème). Il surfe à nouveau sur la même vague gagnante. Et à seulement 29 ans, les plus grands rêves lui sont plus que jamais permis.