Le hockey wallon connaît une croissance exceptionnelle
Sur les 21 clubs wallons, sept ont été créés lors des six dernières années.
Publié le 08-09-2016 à 08h17 - Mis à jour le 08-09-2016 à 10h00
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Sur les 21 clubs wallons, sept ont été créés lors des six dernières années.L’axe Anvers-Bruxelles reste l’autoroute du hockey. La Ligue francophone de hockey (LFH) s’est lancée dans un vaste chantier qui vise à ajouter de nouveaux tronçons jusqu’à Arlon, Dinant et Liège.
Au rythme où la LFH dévore les dossiers, les travaux ouvriront de nouvelles voies plus vite que prévu. Sur les 21 clubs recensés en Wallonie, sept ont été créés lors des six dernières années.
"Nous enregistrons une croissance du nombre d’affiliés entre 8 et 10 % par an", souffle le chargé de projet et du développement à la LFH, Jérôme Robyns.
Arlon (2010), Ittre et Perwez (2012), le Rix et Ascalon (2014), Marche et Hannut (2016), autant de belles histoires. Le club le plus décentré, Arlon, a vite trouvé une vitesse de croisière. Les dirigeants ont même dû freiner les inscriptions pour garantir un encadrement de qualité. Ittre, Perwez et le Rix ont permis de réduire (un peu) les listes d’attente des mastodontes que sont le Watducks ou le Pingouin. "Chacun a son histoire propre. Le Rix, qui a attendu d’avoir son terrain avant d’ouvrir ses portes, a pu accueillir tout de suite de nombreux membres. En deux ans, il en a 590 !"
La LFH compte surfer sur la vague brésilienne. Cette médaille olympique d’argent des Red Lions impose à tout le monde de redoubler d’effort pour exploiter au mieux les retombées.
"Nous devrons surtout convaincre les autorités publiques, c’est-à-dire les échevins communaux, poursuit Jérôme Robyns. Nous avons besoin de leur soutien."
Enghien et Neufchâteau cette saison
Lancer un nouveau club peut aller très vite. Concrètement, un parent motivé doit joindre le secrétariat de la LFH. "Nous nous mettons autour d’une table avec 4 piliers de réflexion : promotion, ressource humaine, infrastructure et politique. La Fédé intervient dans les deux premiers en offrant des experts pour monter un dossier et se faire connaître à travers les écoles notamment. Nous ne finançons pas directement les projets. C’est pourquoi, nous avons besoin de l’appui du monde politique."
Le message passe plutôt bien. Certaines communes, conscientes de l’intérêt d’avoir un projet sportif pour les jeunes, ont directement contacté la LFH. "Effectivement. A Neufchâteau, les autorités communales ont mis à la disposition du hockey un terrain au centre sportif du Lac. Quant à nous, nous en avons assuré la promotion. Le potentiel est énorme."
Outre celui de Neufchâteau, un autre club est sur le point de sortir des cartons. "Dans notre plan sur 4 ans, nous avions ciblé des zones. Enghien est notre priorité. Le dossier est bien avancé. Nous avons rendez-vous demain soir (lisez : ce soir) avec les responsables communaux."
Le Hainaut n’est pas oublié
Bastogne est également pressenti pour rapprocher Arlon des autres matricules. La province du Luxembourg ne compte actuellement que 2 clubs : Marche qui n’a inscrit qu’une seule équipe et Arlon qui fait figure de la belle exception.
Namur s’appuie sur un colosse de 812 membres, mais il se sent un peu seul. "Nous n’avons encore rien de concret, mais nous avons ciblé Dinant qui pourrait héberger un club en 2018."
Liège vit relativement bien avec ses 4 clubs affirmés et le tout jeune HC Hannutois qui accueille déjà 92 membres.
Reste enfin le Hainaut qui offre un grand potentiel. L’Ascalon a vu le jour en 2014. "Nous avons pris conscience des grands enjeux que représente le Hainaut."
Il est loin le temps où le hockey se limitait à l’axe Anvers-Bruxelles. "Je veux casser cette image de sport élitiste qui est limité au niveau géographique", conclut Jérôme Robyns avant de replonger dans ses dossiers.
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