Jeremy Celis: "Nous ne sommes pas plus favoris que le Racing"
Jeremy Celis, le doyen des joueurs du Dragons, veut éliminer une 3e élimination prématurée en EHL.
Publié le 13-04-2017 à 08h16 - Mis à jour le 13-04-2017 à 08h20
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Du haut de ses 31 ans qu’il vient à peine d’avoir, Jeremy Celis est bien le doyen des joueurs du Dragons. Il termine déjà sa 14e saison pour le club de Brasschaat. Modèle de régularité à l’arrière gauche, il est rarement décisif mais il déçoit encore plus rarement. Ce qu’on appelle une valeur sûre. Il a joué 23 des 25 matches d’EHL du Dragons - l’année de l’élimination injuste aux shoot-out contre Reading, en 2011, une blessure au genou l’avait mis 5 mois sur la liste des non-actifs. Mais il se souvient encore de chacun d’entre eux.
Vendredi, à Oranje Rood, un huitième de finale aura un petit air de finale du championnat belge : Dragons-Racing. Toujours victorieux jusqu’ici dans ces finales, l’Anversois ne se considère pourtant pas comme favori. "Le Racing a une très forte équipe et ils sont tout aussi capables que nous de gagner l’EHL. Heureusement, en jouant contre eux nous ne risquons pas de tomber dans notre travers de la saison dernière, où on s’y croyait un peu trop. Quand Terrassa a égalisé sur son dernier pc, nous avions tous des mines de perdants. On pensait un peu trop qu’il ne pouvait rien arriver."
Et il est vrai que le Dragons a, et de très loin, le plus beau palmarès européen de tous les clubs belges, avec trois médailles consécutives, le bronze en 2012 et 2014, et l’argent en 2013, dans une finale perdue contre Bloemendaal. "Un souvenir extraordinaire", se rappelle-t-il. "C’était le match d’adieu de Teun de Nooijer et on sentait que Bloemendaal ne pouvait pas perdre. Mais l’ambiance dans l’équipe juste avant de monter sur le terrain était tout bonnement exceptionnelle."
Comme on se retrouve...
En 2014, le Dragons avait conquis sa dernière médaille… à Eindhoven, sur le même terrain que vendredi prochain, contre le Racing. Le club organisateur s’appelait encore Oranje Zwart. Cette fois, il n’y aura de toute façon qu’un club belge en quart de finale, mais sa présence est par contre 100 % certaine.
Depuis 2014, en revanche, les Anversois sont rentrés dans le rang avec deux éliminations prématurées : en quart de finale contre le Bloemendaal de Tom Boon, qui planta trois buts dans le dernier quart d’heure alors que le Dragons menait 1-3, puis l’an dernier le petit drame en huitième de finale contre Terrassa. Jeremy Celis veut à tout prix éviter une troisième déception consécutive. "Au fil des années, le club s’est vraiment taillé une réputation européenne et il y tient. On parle de ce match depuis des semaines. Dimanche dernier, lors du briefing, Jean Willems a même comparé Pangrazio et García à Boon et Charlier. Il avait dit : ‘Si l’un de ceux-là marque, nous aurons échoué.’" Cela n’avait pas empêché Pangrazio de marquer après trois minutes, mais au score final, ce n’était plus qu’un souvenir. "Franchement, j’aime bien ce rôle d’arrière gauche", lâche Jeremy. "On y joue souvent contre des célébrités et cela me plaît."
Vendredi, les intérêts en jeu ne seront pas seulement sportifs, mais économiques, puisque le Dragons organisera la phase finale les 4 et 5 juin prochains. "Il faut relativiser", dit Jeremy Celis. "Si par malheur le Racing devait nous battre, leurs supporters sont aussi capables de remplir notre stade. Un Final Four, ça ne dure que deux jours, ce n’est pas comme la World League il y a deux ans. Une mauvaise météo peut tout gâcher aussi. Les risques financiers sont calculés. Mais ce serait surtout dommage pour nos supporters, qui vont même… s’entraîner ce jeudi à nous supporter ! L’EHL, c’est un événement pour tout le club, pas seulement pour l’équipe première."