Hockey: Gougnard à la recherche des titres perdus
- Publié le 28-09-2017 à 11h47
- Mis à jour le 29-09-2017 à 07h53
A 26 ans, l’ancien du Racing d’OZ et de Bloemendaal n’a remporté qu’un seul titre avec le Wadu en 2009.Dans les locaux de "La Libre", Simon Gougnard a donné une conférence de presse devant 11 étudiants qui participent à un concours en vue de participer, en tant que journaliste, au stage du COIB à Lanzarote.
Entre questions naïves et précises, le vice-champion olympique et d’Europe s’est prêté au jeu. Il y a notamment révélé que le stage hivernal aura lieu en Nouvelle-Zélande comme l’espérait Shane McLeod. L’entraîneur cherchait surtout à disputer des matchs amicaux face à de grandes nations.
Simon Gougnard a, bien évidemment, été questionné sur l’engouement autour du hockey en Belgique. Il en a profité pour exposer l’apport positif de Shane McLeod.
"Ce gars est serein et pro", confiait Simon Gougnard. "Il met tout le monde en confiance."
Le milieu se réjouissait du retour de John-John Dohmen même si la question qui parlait de corriger les échecs de Rio et d’Amstelveen était maladroite. "Son apport est précieux. Je le côtoie en club désormais. Il n’a rien perdu de son jeu."
Il a gardé son calme en répondant à une question sur le blocage des Belges par rapport aux Néerlandais. "Je ne parlerais pas de blocage. Nous devons apprendre à mieux gérer nos finales. Aucun adversaire ne nous fait peur, mais nous devons les battre lors des grands matchs. Lors de ma première sélection en 2007, nous avions perdu 9-0 contre les Pays-Bas."
S’il est resté discret sur la date de sa retraite, il est également resté vague sur sa reconversion professionnelle. "Aujourd’hui, je donne tout au hockey. A 26 ans, j’ai de belles années devant moi. Après les JO de Tokyo, la question se posera. De grandes entreprises sponsorisent le hockey belge. J’aurai peut-être des opportunités."
Avec les stars du Watducks à 15 ans
Avant que son stick ne prenne les poussières au fond d’un placard, Simon Gougnard nourrit de grands objectifs au niveau national aussi. Formé au Pingouin et surtout au Watducks, il a tutoyé les meilleurs joueurs de la planète à Tilburg (P-B), Oranje Zwart (P-B), au Racing, à Bloemendaal et au Watducks. "Le Watducks reste mon club de cœur car j’y ai tout appris. A 15 ans, j’ai découvert des entraînements avec les Luycx, Van Den Balck, Van Hove, Garreta et les frères Vandeweghe. Que des stars ! Physiquement, tu ne comprends pas tout ce qui se passe aux entraînements. J’ai grandi très vite grâce à eux."
Il y a 8 ans, il jouait sous les ordres d’un certain Pascal Kina qui l’a recommandé aux dirigeants de l’équipe nationale.
"Je lui dois beaucoup. J’ai quitté le Watducks pour apprendre le néerlandais à Tilburg. On jouait le maintien, mais j’évoluais avec de grands joueurs de classe mondiale."
Après deux aller-retour entre la Division Honneur et la Hoofdklasse, Simon Gougnard a mis 8 ans avant de revenir à la drève d’Argenteuil. Tom Boon n’est pas étranger à cette longue absence.
"Tom est mon meilleur ami. J’adore jouer avec lui. Nous avons négocié pour jouer ensemble à Bloemendaal. Quand nous sommes revenus en Belgique, nous étions prêts à jouer dans des clubs différents, mais l’occasion d’être alignés au Racing s’est présentée."
Si Tom Boon est resté fidèle au Racing, Simon Gougnard a repris le chemin de sa maison sportive avec un objectif très précis. "J’ai joué de grands matchs dans de grands clubs, mais je n’ai remporté qu’un seul titre de champion en 2009 avec le Watducks. J’aimerais en connaître d’autres."
Spécialiste d’un jeu de "give and go"
Il a également été séduit par la philosophie de jeu d’un de ses anciens coéquipiers qui est devenu l’entraîneur principal, Xavier De Greve.
"‘Coche’ offre un style de jeu qui me convient. J’aime ce give and go. On switch beaucoup. On joue vite. J’ai vécu un même type d’animation à Bloemendaal."
Speedy Simon fait toujours aussi mal sur les flancs. Ses accélérations déboussolent plus d’un milieu adverse. Au Watducks, il évolue dans un registre assez offensif en compagnie de nombreux… amis. "J’ai retrouvé avec plaisir des gars comme Cabuy, Boccard, Dumont, Vanasch ou Dohmen. J’ai découvert de bons jeunes comme Van Marcke."
Choisir, c’est renoncer. En quittant le Racing, il s’est éloigné de son frère Boris qui a, finalement, pris la direction de Louvain. "J’espère rejouer un jour avec lui. Il a besoin d’être dans une équipe où il bénéficiera de beaucoup de temps de jeu. Au Racing, Boon et Charlier ne descendent pas beaucoup. Au Watducks, il n’aurait pas eu assez de temps de jeu. Il est dans la même situation que moi lorsque je suis parti à Tilburg."
Il a privé le Watducks d’EHL
En optant pour le Wadu, Simon Gougnard a posé les pieds en terrain connu. Il savait que la ligne défensive et le gardien étaient d’une efficacité exceptionnelle. Il n’ignorait pas non plus que l’entrejeu était très bien coté. Seule l’attaque semblait moins performante. "Ces jeunes ont du talent. Ils doivent se prouver qu’ils sont capables de viser haut. A ce titre, la venue de Renaud Pangrazio est importante car il donne une énergie folle aux entraînements. Ces jeunes progressent d’année en année."
Le Watducks est concentré sur sa mission en Division Honneur. Battu par le Racing de… Gougnard l’an passé, il a été privé d’EHL.
"C’est embêtant, mais la situation n’est pas grave. Je donnerai toujours tout au club qui m’engage. L’an passé, j’étais au Racing. Il était évident que j’allais tout donner pour les porter vers la victoire même si ma position était délicate", conclut celui qui ne résume pas les favoris au nombre de trois.
"Le Dragons, le Watducks et le Racing seront très forts, mais le Léopold, l’Herakles ou Gand, aussi, auront des arguments à faire valoir."