Les Indoor Red Lions en route vers le top 6 mondial
- Publié le 07-02-2018 à 07h41
- Mis à jour le 07-02-2018 à 07h43
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Championnat du monde de Hockey indoor Le hockey en salle belge va à nouveau connaître une semaine riche en émotion. Son équipe messieurs part à la conquête du monde après avoir brillé en argent à l’Europe. Les vice-champions sont à Berlin, renforcés par deux Lions outdoor, pour tenter de faire aussi bien en valeur absolue qu’à Anvers.
Inattendus en championnat continental, les Belges suscitent désormais la crainte et ne pourront plus bénéficier de l’effet de surprise d’il y a trois semaines. Partis comme prétendus novices, ils arrivent dans le pays du leader mondial avec le statut de challenger : la logique des résultats récents voudrait qu’ils montent sur le podium.
En effet, l’Allemagne et l’Autriche présents à Anvers forment le top 2 mondial. La première équipe classée hors Europe est l’Iran, septième mondiale. La Belgique n’est en réalité que seizième mondiale et en fait, deviendrait après l’Euro et le Mondial, virtuelle sixième.
Contrairement aux Panthers, les Indoor Lions sont composés de joueurs expérimentés avec un âge moyen de 27 ans. L’histoire de cette équipe a débuté à Gondomar en 2012 où les Belges se replaçaient dans la course à l’Europe (avec de Chaffoy dans le jeu). Elle ratait son Euro en Suisse en 2014, puis se reprenait en décrochant la victoire à Espinho en 2016.
Un staff remis à jour
Elle s’est construite par étape, n’entrant dans une vraie maturité qu’après une prise au sérieux et l’augmentation de ses budgets. Il a fallu également que son staff se mette à jour pour affronter le top mondial. Alex de Chaffoy, qui a repris les rênes de l’équipe après le départ pour l’Australie d’Anthony Potter - un spécialiste salle -, analyse : "La Belgique jouait au hockey dans une salle. Elle a évolué en pratiquant un hockey offensif débridé sans penser à la base du jeu qui est de se créer une défense solide. Le championnat belge s’est forgé un top 4 d’équipes qui entre progressivement dans ce moule."
Si toutes les équipes sont venues à l’Euro d’Anvers avec leur meilleure équipe, le Mondial va être d’un autre niveau. "Cela va être costaud. A part l’Allemagne qui est venue pour essayer quelques jeunes et qui s’en est mordu les doigts, les autres équipes ont joué à leur niveau. Mais cette coupe du Monde, c’est autre chose : c’est la fête du sport, la compétition la plus prestigieuse (l’indoor n’est pas aux JO). Il faudra être prêt. On ne peut pas comparer les deux tournois. Ma direction a fixé comme objectif un top 6 : ce sera compliqué. Il faudra éliminer l’Afrique du Sud et deux autres gros bras pour éviter l’Allemagne en quart de finale."
La grande inconnue sud-africaine
La Belgique débutera son tournoi par un remake de la finale de l’Euro. "L’Autriche reste la favorite. On sera attendus et ils seront vigilants." Suivra l’Iran. "J’ai été les voir à Vienne. C’est une équipe qui se rapproche très fort de notre manière de jouer. Très physique et très tactique. Elle vaut le top 4 européen." La Suisse fut l’équipe la plus compliquée à manœuvrer en phase de poule. "Elle laisse peu d’espace, mais comme on joue sur un terrain plus large, cela devrait nous aider."
La Russie a été prise à froid à Anvers : "Elle a une revanche à prendre. N’oublions pas que le score était très serré jusqu’à ce qu’elle retire son gardien. Elle a tenu le nul avec l’Autriche." L’Afrique du Sud reste l’inconnue. "On l’aura visionnée et on les joue en dernier : un avantage." En quart de finale, les Belges devraient tomber sur la Pologne ou la Tchéquie : "Ce sont des équipes d’un niveau supérieur à nous mais jouables. Chaque rencontre sera une finale pour nous. A Anvers, cela a bien tourné, ici, cela peut moins bien tourner : cela reste du sport !" La glorieuse incertitude.